Oeuures morales et diuersifiees en histoires, pleines de beaux exemples, enrichies d'enseignemens vertueux, & embellies de plusieurs sentences & discours Lé tout tiré des plus signalez & remarquables autheurs grecs, latins & françois, qui ont escrit de tout temps, pour l'enseignement de toutes personnes, qui aspirent à vertu & philosphie chrestienne Reueues, corrigées & augmentées de plus des deux tiers, outre la precedente impression . emettre toute peine k eux polhblc dacquérir bons voifî(commè à\i Pindarc)ri lhomme a neceflairement affai-re de lautre homme,de forte quil ne fen puillc


Oeuures morales et diuersifiees en histoires, pleines de beaux exemples, enrichies d'enseignemens vertueux, & embellies de plusieurs sentences & discours Lé tout tiré des plus signalez & remarquables autheurs grecs, latins & françois, qui ont escrit de tout temps, pour l'enseignement de toutes personnes, qui aspirent à vertu & philosphie chrestienne Reueues, corrigées & augmentées de plus des deux tiers, outre la precedente impression . emettre toute peine k eux polhblc dacquérir bons voifî(commè à\i Pindarc)ri lhomme a neceflairement affai-re de lautre homme,de forte quil ne fen puillc pafler, quedirons nous du voifin, qui fe monif re iidelle amy ? Certai- nemcnt cefl: le plus grand bien que lhomme puiife auoir, . & vne ioYCjà laquelle ne fe peut riouuer la Ç-. ^^^^ ^^ flocles la bien donné à quand il vouloitven-i^s popli. dre quelque héritage , pour le rendre plus vendible,faifoictoufiours proclamer &:publier,quilauoit bon voifin:Pour-iOueiDe. ce que Ion dit en commun prouerbe, Qina bonvoifin,abon matin. Lexpérience de ce elf bien demonftrec en lhi-ftoire de &: cftanrprins des Sar-I ncian en niâtes ledit Amizocas, il neut autre recours ( pour auoirfon Toxa f*^cours ) quà fon bon voifin & amy Dandamis , lequel ilris. appellaàfona\ luy fit faute, pour ce que tout Soudain fe mit au péril de leau, ^paifala riuieie pour la. é. hvm. LIVRE Qjr A T R I E M £. 444 ^eliurancc de fon voifin. Auquel les Sarmates Fernande-renc (es deux yeux pour la rançon dAmizocas : dcquoy ilne fit difficulcé:car promptement il f arracha les deux yeux,& ie deliura. Ce faid, il fut rapporté en Ton pais ( aueuglequil cftoit) fur les elpaules dAmizocas : lequel voyant Ibnloyal amy & féal voilin priué de la veue pour fon occafîon^& ne voulant auoir meilleure fortune que luy,fe creua auffiles deux yeux. Dequoy les Scythes efmerueilleZj leur or-donnèrent dequoy viure le refte de leur vie, du


Size: 1572px × 1589px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthordescaurres, bookidoeuuresmoraleset00desc, bookyear1584