Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . vice duquel ils restaient attaché dans le dénûment, ils prenaient des terres à bail pour subsis-ter, eux et leur famille, sans descendre à la servitude proprement dite; et,toutefois, en cas de vente du sol quils exploitaient, ils passaient, avec laterre, dans le domaine du nouveau propriétaire. Du reste, il nétait pas rare que la misère les obligeât à vendre eux-mêmesleur liberté; mais, si des circonstances meilleures se présentaient pour eux, LES PERSONNES ET LES TERRES. 9 ils gardaient toujours le droi


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . vice duquel ils restaient attaché dans le dénûment, ils prenaient des terres à bail pour subsis-ter, eux et leur famille, sans descendre à la servitude proprement dite; et,toutefois, en cas de vente du sol quils exploitaient, ils passaient, avec laterre, dans le domaine du nouveau propriétaire. Du reste, il nétait pas rare que la misère les obligeât à vendre eux-mêmesleur liberté; mais, si des circonstances meilleures se présentaient pour eux, LES PERSONNES ET LES TERRES. 9 ils gardaient toujours le droit de se racheter, en remboursant le prix de vente,augmenté dun cinquième en sus. On voit donc que la liberté, en ces temps reculés comme en des temps plusmodernes, était la conséquence naturelle du plus ou moins de richesse oude puissance des individus et des familles, qui se disaient libres au milieudune dépendance presque générale; car, au dixième siècle, il eût été sinonimpossible, au moins fort difficile de trouver Un habitant du royaume de. Fig. 18. — Laboureurs. Fac-similé dune miniature dun manuscrit anglo-saxon très-ancien, publié parShaw, avec une légende qui signifie : Dieu protège votre charrue et nous envoie du blé en abondance. France qui ne fût pas Y homme de quelquun, les uns étant astreints à desobligations dun ordre libéral, les autres à des obligations serviles. La propriété de lhomme libre était originairement Xaleu (alodis), quise trouvait placé sous la juridiction des magistrats royaux. Laleu perditgraduellement la plupart de ses franchises, et dut acquitter les chargescommunes qui pesaient sur les terres non alodiales. Anciennement, toute propriété foncière dune certaine étendue se compo-sait de deux parties distinctes : lune, occupée par le maître, constituait ledomaine ou manoir; lautre, divisée entre des personnes plus ou moins 20 MŒURS ET USAGES. dépendantes, formait ce quon appelait des tenures.


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