. Le diable boiteux . plus aimés ; au contraire , toutpayeur eft traité comme un Ù. une règle que jai établie dansles intrigues amoureufès. Maislaiffons ces Seigneurs favourer desplaifirs quils achètent Ci cher, pen-dant que leurs valets qui les atten-dent dans la rue, fe confolent dansla douce efpérance de les avoirgratis. Expliquez-moi, de grâce, in-E iiij :j6 lË DIABLE terroGipit Léandro Ferez, un au^îfe tableau qui fe préfente à mesyeux. Tout ie monde eil: encorefur pied dans cette grande maifonà gauche. Doù vient que les unsrient à gorge déployée, Se que lesautres danfent ? On y cé


. Le diable boiteux . plus aimés ; au contraire , toutpayeur eft traité comme un Ù. une règle que jai établie dansles intrigues amoureufès. Maislaiffons ces Seigneurs favourer desplaifirs quils achètent Ci cher, pen-dant que leurs valets qui les atten-dent dans la rue, fe confolent dansla douce efpérance de les avoirgratis. Expliquez-moi, de grâce, in-E iiij :j6 lË DIABLE terroGipit Léandro Ferez, un au^îfe tableau qui fe préfente à mesyeux. Tout ie monde eil: encorefur pied dans cette grande maifonà gauche. Doù vient que les unsrient à gorge déployée, Se que lesautres danfent ? On y célèbre quel-que fête apparemment. Ce font desnoces , dit le Boiteux, tous les do-meftiques font dans la joye. Il ny apas trois jours que dans ce mêmehôtel on étoit dans une extrêmeaffliction. Cell une hidoire quilme prend envie de vous ell un peu longue, à la vérité ;mais jefperc quelle ne vous en-nuiera point. En même-temps, ilîa conimenga de cette forte. Tom. IV paç. ^ BOIT EU s, 57 CHAPITRE IV. Hifloire des Amows du Comte df Belfior , & de Léonor de Cef^éd-ss, LE Comte de Beiflor, un desplus grands Seigneurs de laCour, étoit éperduement amou-reux de la jeune Léonor de Qq£-pédes. Il navolt pas deiîèin de Fé-poufer ; la fille dun fimple gentil-homme ne lui paroilToit pas un par-ti aflez confidérabîe pour lui. Il nefe propofoit que den faire uneMaîtrelle. Dans cette vue, il la fuivoit par-tout , & ne perdoir pas une occa-fion de lui fc;ire connoître Ton a-mour par fes regards j mais il ne 58 LE DIABLE pouvoir lui parler, ni lui écrire ,parce quelle étoiî inceilammentobfédée dune Duègne févére 8cvigilante, appellée la Dame Mar-celle. Il en étoit au défefpoir; Seientant irriter fes defirs par les dif-ficultés , il ne ceflbit de rêver auxmoyens de tromper lArgus quigardoit fon Jo. Dun autre côté, Léonor quisétoit appel eue de lattention quele Comte avoit pour elle, navoitpu fe défendre den avoir pour l


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