. Le bon Dieu chez les enfants . taquata, taquata, ta, ta. Lenègre Tunis les attendait sur le perron. On voyait Mademoiselle qui lesregardait de la fenêtre de sa chambre. Le perroquet parlait. La clochesonnait. Deux femmes de chambre arrivaient. La cuisine sentait bon,larbre doré aussi contre le perron. Le papa et la maman de Jeanne partirent pour un long voyage, lalaissant avec Mademoiselle, au château. Un jour Jeanne alla avec Made-moiselle dans une école de petites filles, chez des religieuses que con-naissait Mademoiselle. Ces petites filles étaient mises pauvrement,presque autant que cell


. Le bon Dieu chez les enfants . taquata, taquata, ta, ta. Lenègre Tunis les attendait sur le perron. On voyait Mademoiselle qui lesregardait de la fenêtre de sa chambre. Le perroquet parlait. La clochesonnait. Deux femmes de chambre arrivaient. La cuisine sentait bon,larbre doré aussi contre le perron. Le papa et la maman de Jeanne partirent pour un long voyage, lalaissant avec Mademoiselle, au château. Un jour Jeanne alla avec Made-moiselle dans une école de petites filles, chez des religieuses que con-naissait Mademoiselle. Ces petites filles étaient mises pauvrement,presque autant que celle qui portait la soupe à son papa. Jeanne, aucontraire, avait une robe de mousseline, les bras et les jambes nuscomme du lait, et un chapeau léger comme le vent. Mais elle auraitvoulu avoir un tablier noir et des bas marrons comme en avaient lesélèves qui étaient là. Les religieuses montrèrent le dortoir à Jeanne qui, dans son château,couchait dans un lit où il y avait des étoiles brodées. Les lits des élèves. Jeanne avait demandé à cette petite pauvre. PREMIERE BEATITUDE 11 nétaient pas beaux : ils étaient en fer, et elle vit une petite pension-naire qui sétait levée tard parce quelle était un peu malade, et qui fai-sait son lit toute seule parce quil ny avait pas de femme de chambre. Jeanne et Mademoiselle revinrent au château après sêtre arrêtéesun moment à légHse où, en priant, Jeanne savait que le Bon Dieu,la Sainte Vierge et Saint Joseph sont pauvres. Jeanne devint de plus en plus triste parce quelle nétait pas pauvre,et elle le disait au Bon Dieu. Le jour quelle eut neuf ans, son papa et sa maman revinrent deleur long voyage. Ils embrassèrent leur chérie à laquelle ils rappor-taient des joujoux. Mais Jeanne se mit à genoux devant ses parents qui ne compre-naient pas et elle disait : — Je vous aime, oh!... je vous mais je elle pleurait. Et la maman, ou le papa, disait : — Parle, mon trésor, parle et tu aur


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