. Lettres d'une Peruvienne . tés qui diflinguencDéterville des perfonnes de fon rang. Lepoids de la reconnoiflance efl: bien lé-ger, mon cher Aza, quand on ne le re-çoit que des mains de la vertu. Le favant homme mapprit aufTi com-ment le hazard avoit conduit les Efoa-gnolsjufquà ton malheureux Empire, &que la foif de lor étoit la feule caufe deleur cruauté. Il mexpliqua enfuite dequelle façon le droit de la guerre ma- voic , r. f LETTRE XXI. 121 voit fait tomber entre les mains de Déter-vilie, par un combat dont il écoic fortiviftorieux , après avoir pris plufieursvailTeaux aux Efpagnols, ent


. Lettres d'une Peruvienne . tés qui diflinguencDéterville des perfonnes de fon rang. Lepoids de la reconnoiflance efl: bien lé-ger, mon cher Aza, quand on ne le re-çoit que des mains de la vertu. Le favant homme mapprit aufTi com-ment le hazard avoit conduit les Efoa-gnolsjufquà ton malheureux Empire, &que la foif de lor étoit la feule caufe deleur cruauté. Il mexpliqua enfuite dequelle façon le droit de la guerre ma- voic , r. f LETTRE XXI. 121 voit fait tomber entre les mains de Déter-vilie, par un combat dont il écoic fortiviftorieux , après avoir pris plufieursvailTeaux aux Efpagnols, entre lerquelsétoic celui qui me portoit. Enfin, mon cher Aza, sil a confirmémes malheurs , il ma du moins tiré dela cruelle obfcurité où je vivois fiir tantdévénemens funeftes, & ce nefl: pas unpetit foulagement à mes peines. Jattensle refte du retour de Déterville ,• il eu hu-main , noble, vertueux , je dois compterfur fa générofité. Sil me rend à toi, quelbienfait! quelle joie! quel bonheur!. H LET- ■(■ ^m^à 122 LETTRE XXn. LETTRE J-Avois compté, mon cher Aza, mefaire un ami du favant Cucipata ,mais une féconde vifice quil ma faite adétruit la bonne opinion que javois pri-fe de lui, dans la première ; nous fora-mes déjà brouillés. Si dabord il mavoit paru doux& fin-cére , cette fois je nai trouvé que de laTudeffe & de la faufletédans tout ce quilma dit. Lefprit tranquille fur les intérêts dema tendrelTe, je voulusfatisfaire macu-riofité fur les hommes merveilleux quifont des Livres; je commençai par min-former du rang quils tiennent dans lemonde, de la vénération que lon a poureux, enfin des honneurs ou des triom-phes quon leur décerne pour tant de bien-faits quils répandent dans la fociété. Je ne fçais ce que le Cufîpata trouvade plaifant dans mes queflions, mais il fourit LETTRE XXII. 123 fouric à chacune , & ny répondit quepar des difcours fi peu mefurés, quil neme fut pas difficile de voir quil me trom-poit


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