Les sources du Nil, voyage des capitaines Speke & Grant; abrégé d'après la traduction de . e deux femmes et de deux hommes quils avaient,àlasuitedune rixe, faits prisonniers. Mimaginant quela mule me serait ramenée pour la rançon de ces indi-gènes, je les gardai pendant quatre jours. Enfin nevoyant rien paraître et voulant épargner dautant nosprovisions, je fis remettre en liberté ces captifs ; maisceux-ci qui navaient jamais été si bien nourris, nequittèrent quavec la plusgrande peine mon camp pouraller recommencer à vivre de « pain de singe (1), » decet aliment primitif quils rama


Les sources du Nil, voyage des capitaines Speke & Grant; abrégé d'après la traduction de . e deux femmes et de deux hommes quils avaient,àlasuitedune rixe, faits prisonniers. Mimaginant quela mule me serait ramenée pour la rançon de ces indi-gènes, je les gardai pendant quatre jours. Enfin nevoyant rien paraître et voulant épargner dautant nosprovisions, je fis remettre en liberté ces captifs ; maisceux-ci qui navaient jamais été si bien nourris, nequittèrent quavec la plusgrande peine mon camp pouraller recommencer à vivre de « pain de singe (1), » decet aliment primitif quils ramassent aux pieds deleurs énormes calebassiers ou baobabs. Il est clair quela vie animale est tout pour ces gens-là. Ensuite nous passâmes trois journées dans le village (1) Le pain de singe est un fruit ou grosse capsule ligneuse,ovale, longue de 3o centimètres, qui contient une pulpe aigre-lette, sucrée et rafraîchissante. Il est produit par le calebassierdAfrique ou baobab, le plus gros des végétaux connus. Spekeappelle cet arbre bougon, et Burton le nomme mbouyou,— J. B*. Notre campement dans iOugogo. (Page 31) LES SOURCES DU NIL 3ï de Gogo. Le pays où est cette station prend un aspectsauvage. Les habitants y marchent toujours armés etfatiguent les voyageurs par leur assidue curiosité,leurs démonstrations railleuses etleur familiarité gros-sière. En conséquence, les caravanes, dans ce trajet,campent hors des villages, à lombre des figuiers et descalebassiers qui poussent de toutes parts. La raretéde leau y est telle que cette liqueur précieuse sy vendle prix de la bière indigène ou pombé, et que nos mu-les désertèrent pour aller sabreuvera Marenga-Mkhali,doù on nous les ramena moyennant salaire. Pen-dant notre séjour à ce dernier village, je pris lesquissedu penchant occidental des monts Robéhos quon yaperçoit. A Canyényé, situé à lextrémité occidentale du paysde Gogo, je tuai, à quatre-vingts mètres de distance,un rhino


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