. Gazette des beaux-arts . yer, le célèbre orateur, conserver toute sa vie unemode déjà bien surannée, non pas seulement parce quelle était un ar-chaïsme politique, mais parce quil affinait ainsi et rendait plus distin-guée sa figure ouverte, couperosée et forte, dont le caractère était celuidune expansion facile et dune populaire générosité. il ne faut donc pas oublier ce quil y a dexpressif, encore une fois,dans la coupe de la barbe, de la moustache, des favoris et des cheveux. 540 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Taillés carrément sur le front, les cheveux manifestaient au xv^ siècle,parmi les conte


. Gazette des beaux-arts . yer, le célèbre orateur, conserver toute sa vie unemode déjà bien surannée, non pas seulement parce quelle était un ar-chaïsme politique, mais parce quil affinait ainsi et rendait plus distin-guée sa figure ouverte, couperosée et forte, dont le caractère était celuidune expansion facile et dune populaire générosité. il ne faut donc pas oublier ce quil y a dexpressif, encore une fois,dans la coupe de la barbe, de la moustache, des favoris et des cheveux. 540 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Taillés carrément sur le front, les cheveux manifestaient au xv^ siècle,parmi les contemporains de Périnet Leclerq, les opinions et lhumeur desMalcontents. Longs et tombants sur lépaule, ils ajoutent de la douceuret de lonction à la figiye dun Bernardin de Saint-Pierre , et ils formentune consonnance morale avec la vertueuse bonhomie de és et rejetés en arrière, ils disent lenthousiasme dun poëte commeSchiller. Rabattus simplement sur le front, ils expriment lexaltation. tranquille ou concentrée dun fanatique comme Saint-Just. Pendant laRévolution française, les patriotes tenaient leurs cheveux courts et ilsavaient abdiqué la poudre, un seul excepté, le chef de la Montagne,et il fallut à celui-ci bien du courage pour oser se présenter dans lesclubs avec cette coiffure correcte, rangée, peignée, poudrée avec soin,qui certifiait en lui « un homme réglé dans sa vie, dans ses haines etdans ses desseins », tel que la peint dun trait le plus jeune des his-toriens de la Révolution. Sous le Directoire, les mœurs devenues licencieuses et les sentimentsdune réaction pleine de fiel se trahirent par des cheveux nattés quonrelevait sur la tète à laide dun peigne, et par des oreilles de chien quisemblaient une ironie des Incroyables à ladresse des Jacobins nétait pas jusquà nos intrépides hussards qui ne fussent condamnésà se coiffer comme des femmes, avec ces tresses retroussées sous le cha- GRAMMAIR


Size: 1415px × 1765px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookpublisherparissn, booksubjectart, bookyear18