Fables de La Fontaine . ¨bre et je le élas ! il nen rend pas mon ame plus contente !Vous protégez sa sÅur , il suffit ; et mes versVont sengager pour elle à des tons tout maître étoit lAmour; jen vais servir un autre, Et porter par tout lunivers Sa gloire aussi bien que la vôtre. FABLE X VI. â La Foret et le Bûcheron. Un bûcheron venoit de rompre ou dégarerLe bois dont il avoit emmanché sa cogné perte ne put sitôt se réparerQue la forêt nen fût quelque temps épargnée. Lhomme enfin la prie humblement De lui laisser tout doucement Emporter une unique bra


Fables de La Fontaine . ¨bre et je le élas ! il nen rend pas mon ame plus contente !Vous protégez sa sÅur , il suffit ; et mes versVont sengager pour elle à des tons tout maître étoit lAmour; jen vais servir un autre, Et porter par tout lunivers Sa gloire aussi bien que la vôtre. FABLE X VI. â La Foret et le Bûcheron. Un bûcheron venoit de rompre ou dégarerLe bois dont il avoit emmanché sa cogné perte ne put sitôt se réparerQue la forêt nen fût quelque temps épargnée. Lhomme enfin la prie humblement De lui laisser tout doucement Emporter une unique branche Afin de faire un autre manche :Il iroit employer ailleurs son gagne-pain ;Il laisseroit debout maint chêne et maint sapinDont chacun respectoit la vieillesse et les forêt lui fournit dautres en eut du regret. Il emmanche son fer : Le misérable ne sen sert Quà dépouiller sa bienfaitrice De ses principaux ornements. Elle gémit à tous moments : Son propre don fait son tvre /2. LIVRE XII. 217 Voilà le train du monde et de ses sectateurs :On sy sert du bienfait contre les suis las den parler. Mais que de doux ombrages Soient exposés à ces outrages ; Qui ne se plaindroit là -dessus ?Hélas ! jai beau crier et me rendre incommode, Lingratitude et les abus Nen seront pas moins à la mode. FABLE XVII. â Le Renard, le Loup, et le Cheval. Un renard, jeune encor, quoique des plus madrés,Vit le premier cheval quil eût vu de sa dit à certain loup, franc novice : Accourez, Un animal paît dans nos prés,Beau, grand; jen ai la vue encor toute plus fort que nous? dit le loup en riant : Fais-moi son portrait, je te jétois quelque peintre ou quelque étudiant,Repartit le renard, javancerois la joie Que vous aurez en le venez. Que sait-on ? peut-être est-ce une proie Que la fortune nous vont ; et le cheval,


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