Le romant des chevaliers de la gloire . yeftoit fî bien exprimé j que lart égaloit la Na-ture. Douze Tritons feiouoiétparmy les flots de ce-lle Mer , à lentour de ce Nauire. Ils auoient cha-cun vn cornet à bouquin dont ils fonnoient fortmclodieufement. La Deefle des armes & des let-tres eftoit affife à la pouppe du vaifTeau. Elle eftoitarmée dVne cuiracine, & dVn halccret de fes mains elle tencit vne lance argentée, &en lautre vn Efcu ou Ton voy oit depeindt le chef delaGorgonne. Les Vents qui faifoient voguer le vaiffeau à plei-nes voiles, ceflerent de fourrier, fi toft quil fu


Le romant des chevaliers de la gloire . yeftoit fî bien exprimé j que lart égaloit la Na-ture. Douze Tritons feiouoiétparmy les flots de ce-lle Mer , à lentour de ce Nauire. Ils auoient cha-cun vn cornet à bouquin dont ils fonnoient fortmclodieufement. La Deefle des armes & des let-tres eftoit affife à la pouppe du vaifTeau. Elle eftoitarmée dVne cuiracine, & dVn halccret de fes mains elle tencit vne lance argentée, &en lautre vn Efcu ou Ton voy oit depeindt le chef delaGorgonne. Les Vents qui faifoient voguer le vaiffeau à plei-nes voiles, ceflerent de fourrier, fi toft quil fut par-uenuau deuans lEfchaffaultdu Roy, & de la Rei-ne, pour donner loifîr à la Deefle de chanter cesvers. Le rDefiin tout-puijfant, qui la Terre modère Dnjn ordre limité^zÀux <v alliances du Fils, aux ^vertus de la Ai ère ^Prommet [Eternité. le rueux donner au Fils mon courage, & mes armes Pour le faire admirer sA la Mère accordanty ma prudence & mes charmesPour la faire adorer. M O T I Cheualiers de la Gloire. 43 La Mer, ou ce vaifleau flottoic demeura calme,& ne fe haufTa plus, que pour éleuer le Nauire 3 &pour lapprocher de leurs Majeftez tâûn quellesentendaient plus diftin&ement la douceur de ce-lle Diuine voix. Si tort que Pallas eut fini de chan-ter les vers précédents, elle prefenta ceux cy au Roy& à la Reine. Ejl moy qui fuis t honneur des lettres ?&* des Armes yfauance la y>ertu ie luy donne des apprendre aux mortels dirun beaunom deftreuxAperterleur courage aux deffeingsgéné i ay faiEl baflir la namr eJameu/e,Qui, du HP hafe étranger coupa (onde écumeufe,Quand le premier de tout îauantureux JafonImportuna Neptune fç) conqmfîlaToi/on. Mais ce fie autre ^Nauire a toute eflé forméeDubois delà F or efl s obfcurederamee,Que le haut mont Olympe en Ces ^valons chérit,Seul bois qui dans la flamme ÇtJ dans leauneperiule conduis ce rvaiffeau que le QiclfauorableDeflinea la Beauté À njnel^eyne admirabl


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