. Les antiquités d'Herculanum : avec leurs explications en françois . fut découvert à Refme vingt ans aupara-Varit : mais le Tableau que nous avons fous les yeux cft dunemanière moins franche ^ moms corre^e & moms noble queiautre. Le vieillard , affis fur une roche au pied dun arbre, eftprefque tout nad. Le mauvais état de loriginal nous empêche debien diftinguer ce qui lui pafTe fur la cuiiTe gauche; on peutçonjefturer que ceft une peau II neft donc point difficile dereconnoître dans cette figure barbue, aux longues oreilles &au front cornu , le Silène Marfias enfeignant au jeune Olympeà joue
. Les antiquités d'Herculanum : avec leurs explications en françois . fut découvert à Refme vingt ans aupara-Varit : mais le Tableau que nous avons fous les yeux cft dunemanière moins franche ^ moms corre^e & moms noble queiautre. Le vieillard , affis fur une roche au pied dun arbre, eftprefque tout nad. Le mauvais état de loriginal nous empêche debien diftinguer ce qui lui pafTe fur la cuiiTe gauche; on peutçonjefturer que ceft une peau II neft donc point difficile dereconnoître dans cette figure barbue, aux longues oreilles &au front cornu , le Silène Marfias enfeignant au jeune Olympeà jouer de la flûte , garnie de fes deux chevilles, La figure nueaufïi du jeune élève eft pleine de vérité 6i de naturel. Nous avons déjà parlé du Satyre Marfias & dOympe. Nousdirons feulement ici quon fait honneur à Lgnide de linventionde la fiûte quon fait remonter daprès les marbres de Faros àlan du monde 249^. Plutarque rapporte quà Delos on voyoit la ftatue dApollon ,qui tenoit dans fa main gauche le grouppe des trois Grâces, dont. Tomin- (^3) Tune avoit pour attribut la lyre, lautre la flûte , & la troifièmeles pipaux. Et cette ftatue étoit crue fi antique , quon la difoitlouvrage du cifeau de Mérope, artifle contemporain dHercule, Pauianias , dans fon voyage deBeotie , IX, 12 , nous apprendque les TheViaïns éugèrent une ftatue , tout à côté de celle dugrand Epaminondas , à Pronomus joueur de flûte ; lequel en in-venta une avec laquelle il exécutoit toutes fortes dairs, dansquelques modes quils fuffent compofés. Avant lui on fe fervoitde trois fortes de flûtes, fuivant les trois modes de mufique,leDorien , le Phrygien & le Lydien. Pronomus le Thebain méritaune flatue de les compatriotes pour avoir imaginés ces deux es-pèces de chevilles propres à modifier , à varier les tons. Il étoitencore excellent Afteur, ôc compofoit auffi des cantiques re-ligieux. Dans ce tems, la théorie de la mufique n^étcit point féparée dela pratique.
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