L'Homme du monde éclairé : entretiens . Vj4. Elle e(t moins véhémente, moinsforte-, il na ni le nerf, ni lénergie defon rival en impiété , mais il le furpaflepar la pureté du langage, lélégance destours, lagrément de h diction, la va-riété des plaifanteries, la vivacité pétil-lante des faillies, la lingularité des con-traftes. Les exprefTions, paflant par fonimagination féconde 6c brillante, pren-nent la parure des grâces -, &c sil nefi:pas fait pour créer, perfonne neft pluspropre que lui à embellir. Le s. Ces deux hommes, étant rivauxen talents, ne doivent guère saimer. VA, Ils fe déteftent
L'Homme du monde éclairé : entretiens . Vj4. Elle e(t moins véhémente, moinsforte-, il na ni le nerf, ni lénergie defon rival en impiété , mais il le furpaflepar la pureté du langage, lélégance destours, lagrément de h diction, la va-riété des plaifanteries, la vivacité pétil-lante des faillies, la lingularité des con-traftes. Les exprefTions, paflant par fonimagination féconde 6c brillante, pren-nent la parure des grâces -, &c sil nefi:pas fait pour créer, perfonne neft pluspropre que lui à embellir. Le s. Ces deux hommes, étant rivauxen talents, ne doivent guère saimer. VA, Ils fe déteftent ; &: parmi les phî-lofophes vous trouveriez bien difficile-ment deux hommes qui puifTent fe iouf-frir. Le poète a vomi toutes fortes din-jures contre le philofophe. Sa jaloafieseft exhalée en plaifanteries infultantes,en reproches outrageants, en imputations infamantesr L V) a5i VHomme du Monde éclairé.Le s. Et quà répondu rémule de Piogene ? UA. Rien. Il seft vengé par le £. lence ac le mé \ VHomme du Monde éclairé, i^ XV. ENTRETIEN, Sur la Morale et les Principes desPhilosophes (i). Le Solitaire , le Chevalier,LE Comte et VAbbè, Le Solitaire, J_ uiSQUE les philoibphes parlent tou-jours de religion naturelle, je voudroisvous demander , Moniieur le Chevalieren quoi elle confifte, fclon eux ? Le Ch. En vérité , je nen fais rien»Ceft, fuivant moi, un mot fans idée,dans la bouche des philofophes. Il ny apoint de religion ou il ny a point deculte y de ils font convenus que le culteneft que de bienicance, une pure céré-monie, une mode comme celle des tur- (i) Nous avons tiré une partie de cet Entretien,de la petite Encyclopédie, nuiâ çn rapprochant lefidées pour en faire un wut, 2r54 VHomme au Monde IclairLbans, des chapeaux. Dans le commence-ment de la révolte des pliilofophes contrele chriftianirme j ils crurent devoir femafquer. Ils fe fervirent de ce mot reli^gion» Il en falloir une , à quelque prixque ce fût. On donna do
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