Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . vait les Girondins trop répu-blicains pour lui. Le parti girondin défaillait, ne sentantnulle part une main ferme, un plan bienconçu, une foi sérieuse dans le succè, qui neussent pas reculé devantle danger, étaient troublés dans leur con-science et craignaient de perdre la patrie. Ceux qui avaient rêvé que la France en-tière, dun élan rapide, courrait à Parisrétablir le règne des lois et délivrer plutôtque combattre les Parisiens, «taient piué-trés dune douleur profonde. Celte douleuret celte indignati


Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . vait les Girondins trop répu-blicains pour lui. Le parti girondin défaillait, ne sentantnulle part une main ferme, un plan bienconçu, une foi sérieuse dans le succè, qui neussent pas reculé devantle danger, étaient troublés dans leur con-science et craignaient de perdre la patrie. Ceux qui avaient rêvé que la France en-tière, dun élan rapide, courrait à Parisrétablir le règne des lois et délivrer plutôtque combattre les Parisiens, «taient piué-trés dune douleur profonde. Celte douleuret celte indignation se concentraient dansquelques fîmes passionnées ou stoïques, quino voyaient plus, dans la nouvelle phase H2 HISTOIRE DE FRANCE (le la R(volution, qtu riuiiiianite le triomphe du « Maratisnie », le (lri»itviolé par remonte victorieuse du 2 juin, etle saint idéal de la répubiiiiuo souillé pardindignes tribuns. Il y avait à une jeune lille duneextrême beauté, appelée Marie-Charlottede Gorday, ipii ap[iarlei)ait par son pcre a. Charlùtle Coiday. la petite noblesse pauvre. Par les femmes,elle avait la plus illustre origine; elle des-cendait en ligne directe du grand [)ère, dont les opinions étaient libé-rales, navait point émigré. Ses deux frèresétaient à larmée de Condé. Charlotte, elle,était républicaine. Avec beaucoup de char-me et de finesse dans lesprit, elle étaitraisonneuse et passionnée à la fois commeles héroïnes des tragédies de son aïeul. Ayant peidu sa mère dans sa première en-luiri, elle avait peu connu la vie de famille, et sc-tait en quelque sortes élevéeelle-même. A lAbbaye aux Dames de Caen, où elleavait été pensionnaire avant 89, aussi bienque dans le monde, elle avait vécu seulepar la pensée avec les héros de (.orneilleet di Piufai(iuc , et avec les })liilosophesmodernes, Rousseau surtout. Mais, chezRousseau, comme chez son ancêtre Cor-neille, ce qui lattirait,


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