. Revue de l'art chrétien . Riant rap-porte lhistoire (^jleur caractère légendairene saurait faire doute un instant, il semblemême inutile de les discuter. Mais il existeà Saint-Marc un reliquaire contenant deuxépines dont on paraît sêtre peu préoccupé,malgré la tradition constante de lenvoide saint Louis à la basilique après le déga-gement de la sainte Couronne et son arrivéeà Paris. Le don est très admissible, trèsnaturel même, et labsence de documentsécrits peut être presque remplacée par lespreuves morales contre lesquelles on nesaurait sélever. Dabord Dandolo (2) a biensoin de signaler le


. Revue de l'art chrétien . Riant rap-porte lhistoire (^jleur caractère légendairene saurait faire doute un instant, il semblemême inutile de les discuter. Mais il existeà Saint-Marc un reliquaire contenant deuxépines dont on paraît sêtre peu préoccupé,malgré la tradition constante de lenvoide saint Louis à la basilique après le déga-gement de la sainte Couronne et son arrivéeà Paris. Le don est très admissible, trèsnaturel même, et labsence de documentsécrits peut être presque remplacée par lespreuves morales contre lesquelles on nesaurait sélever. Dabord Dandolo (2) a biensoin de signaler le dégagement, par saintLouis, des reliques de la Passion, mises àgage parles Grecs, à Venise, et lenvoi gra- 1. T. II, p. 167. 2. Riant, t. II, p. 255. cieuxpar le roi de France au doge de quel-ques fragments en 1240. Le Ménologe deVenise précisera le jour en inscrivant :« Secunda ex quintis Feriis Mensis Martii :Festum sacratissime Corone spinarum Do-mini nostri Jesu Christi (). » Les écrivains. Reliquaire des saintes Épines de Saint-Marc de Venise. postérieurs puiseront certainement là leursrenseignements ; Cornélius, par exemple,parlera de quatre épines, alors que nous entrouvons seulement deux actuellement dansle reliquaire. Dautres existent bien, dansun reliquaire byzantin avec inscriptiongrecque ; elles ne nous intéressent pas ici. 1. Cornélius (Flaminius), Ecclesiœ Venetœ Monumenta,Venise, 1749, in-40, t. XIII, p. 410. iReliques &e Constantinople. IOI Mais, pourrait-on dire, les épines du re-liquaire ne peuvent-elles donc pas venir deConstantinople directement, du pillage de1204? Andréas Maurocenus, rapportant lincen-die qui détruisit, en 1231,1e trésor de Saint-Marc (), énumère avec grands détails lesreliques qui, seules, échappèrent au désastre,et si le bois de la Croix, lampoule du saintSang, les vertèbres de saint Jean-Baptistesont les seuls cités, cest quil ny avait cer-tainement pas alors dépines dans le trésor,s


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