. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. le second fut dechercher à lui plaire. Aglaé avoit un cœur neuf, conquête fla-teuse ! je népargnai rien pour me la procurer ; mais ce nétoitpas sans précautions; mon humeur volage Tnavoit renduFlore clairvoyante. Jétois observé de si près que je fus bienhuit jours entiers à brûler constamment sans pouvoir le décla-rer à laimable Aglaé; cependant au bout de ce longtems,Flore ayant été apellée au Conseil des Dieux pour lornementdune fête que Jupiter vouloit donner, son absence me donnala liberté dentretenir monadorable Nimphe; je nesçai si elle avoit deviné


. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. le second fut dechercher à lui plaire. Aglaé avoit un cœur neuf, conquête fla-teuse ! je népargnai rien pour me la procurer ; mais ce nétoitpas sans précautions; mon humeur volage Tnavoit renduFlore clairvoyante. Jétois observé de si près que je fus bienhuit jours entiers à brûler constamment sans pouvoir le décla-rer à laimable Aglaé; cependant au bout de ce longtems,Flore ayant été apellée au Conseil des Dieux pour lornementdune fête que Jupiter vouloit donner, son absence me donnala liberté dentretenir monadorable Nimphe; je nesçai si elle avoit devinéque jaurois à lui parler,elle se dispensa sur quel-que prétexte de suivre laDéesse; quant à moi jetrouvai le secret de mé-chaper de la Sale du Con-seil Olimpique, et je volaivers Aglaé. Elle se promenoit dansles jardins de Flore; ehquoi! me dit elle dun airtout charmant, vous nê-tes donc pas resté avec éesse? croyez-vous, luidis-je, ô mon aimableAglaé, quil y ait des fêtespour moi où vous nêtes. pas? alors je me jettai à ses genoux, et je lui déclarai avectransport, Tamour quelle mavoit inspiré. Que faites-vous,sécria-t-elle? Que deviendrois-je si Flore nous surprenoitensemble? Xe craignez rien, lui répondis-je, Flore est retenuedans les Cieux; nayez dattention que pour un Amant qui nevoit que vous. Hélas! me répondit Aglaé, avec une simplicitétriste et naïve, je vous écoutois il y a quelques jours parlerà Flore, vous lui juriez un Amour éternel, et vous maimiez,dites vous? ouï, répliquai-je aussi-tôt en prenant une de sesbelles mains, ouï, belle Aglaé, je vous adore, et nadore quevous seule, êtes vous déterminée à môter tout espoir, à moi,lAmant le plus tendre et le plus fidèle qui fût jamais. Sur ces sermens. continua lEventail, en sinterrompant lui-même, vous me croyez peut-être le plus traître de tous lesZéphirs? vous 4ii*accusez en secret de perfidie ? [Mais ce seroit me faire îujure;Linconstance est


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