Loin du foyer paternel . uilla dans sa poche et nj trouvarien ; la veille elle avait à peine gagné de quoiavoir du pain. â Dépéchez-vous donc, dit lhomme, je naipas le temps de rester là deux heures. Voulez-vous, ou non, de ce chiffon de papier? aussibien je peux le rendre au facteur, puisquonne la pas ouvert. â Non, non, donnez-le-moi, reprit vivementPierrette; demain, ce soir peut-être, je pourraivous payer. â Demain! cest toujours la même chansonavec eux tous, grommela lAuvergnat. Autre-fois cétait rangé, ça ne faisait j amais attendreson terme ; mais depuis que le frère ny est plu


Loin du foyer paternel . uilla dans sa poche et nj trouvarien ; la veille elle avait à peine gagné de quoiavoir du pain. â Dépéchez-vous donc, dit lhomme, je naipas le temps de rester là deux heures. Voulez-vous, ou non, de ce chiffon de papier? aussibien je peux le rendre au facteur, puisquonne la pas ouvert. â Non, non, donnez-le-moi, reprit vivementPierrette; demain, ce soir peut-être, je pourraivous payer. â Demain! cest toujours la même chansonavec eux tous, grommela lAuvergnat. Autre-fois cétait rangé, ça ne faisait j amais attendreson terme ; mais depuis que le frère ny est plus,la petite prend le même train que les pas au moins que vous allez medevoir trois mois de loyer, cria-t-il. Pierrette ne lentendit pas. Elle emportait saprécieuse lettre : son cÅur battait si fort ! Quel-que chose lui disait quil ny avait au monde quePierre qui pût penser à elle, penser à lui faireécrire. Elle décacheta le papier; mais quandelle essaya de lire, ses yeux se troublè Elle se tapit le long dune porte cochère pour laisser passerune patrouille. (Page 47.) LOIN DU FOYER P. 50 LOIN DU FOTER PATERNEL. Elle fut obligée de sy reprendre à plusieursfois, et parvint, non sans beaucoup defforts etde peine, à déchiffrer ce qui suit : « Cest moi, ma pauvre Pierrette, cestPierre! Tu as dû me croire mort, et tu aurasbien pleuré. Voilà six semaines que je suis enprison; oui, en prison, Jai étéarrêté en pleine rue pour avoir volé! cest dur,nest-ce pas! Aussi jai eu bien du chagrin. Leshonnêtes gens me maltraitaient, parce quilsme prenaient pour un voleur, et lesvt^ais voleursavec qui on mavait enfermé se moquaient demoi et me tourmentaient jour et nuit, parceque je nétais pas comme eux. Ils médisaienttoutes sortes de choses pour me prouver quejavais tort dêtre honnête, et peut-être jauraisfini par les croire si on ne mavait pas ôté delà .


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