. La gallerie des femmes fortes. noms ; &C à mettre fous leurs cen-dres tout le feu qui leur peut eftre demeuré de refte. Quant àcette célèbre adion, par laquelle ludith défit toute lAlTyrie envne Tente,ôCcouppa dvncoup la Tefte à toute vne Armée; el-le apprend aux Hommes, que la Vertu Héroïque cft du Cœur dcnon pas du Sexe : Que la Vaillance habillée de fer neft pas toû-iours la plus viâ:orieufe ; Et que les mains les plus foibles &c lesplus délicates, peuuent faire le falut des Peuples quand Dieu lesgouuerne. QJVESTION MORALE. 2)u choix que Dieu a fait des Femînes, pourle falut des Ejlats ré
. La gallerie des femmes fortes. noms ; &C à mettre fous leurs cen-dres tout le feu qui leur peut eftre demeuré de refte. Quant àcette célèbre adion, par laquelle ludith défit toute lAlTyrie envne Tente,ôCcouppa dvncoup la Tefte à toute vne Armée; el-le apprend aux Hommes, que la Vertu Héroïque cft du Cœur dcnon pas du Sexe : Que la Vaillance habillée de fer neft pas toû-iours la plus viâ:orieufe ; Et que les mains les plus foibles &c lesplus délicates, peuuent faire le falut des Peuples quand Dieu lesgouuerne. QJVESTION MORALE. 2)u choix que Dieu a fait des Femînes, pourle falut des Ejlats réduits à ï. extrémité, L eft remarqué au Hure des luges, & ily efl: remar-qué par merueille Sc comme vn prodige ; que laDouceur eftoit vne fois née de la Force : èc quedes dents de celuy qui deuore, il eftoit forty de lanourriture. Ceft vne merueille qui ne tient pasmoins du prodige, ôc qui pourtant na point encore eftéremar-quée, que la Force foît partie de la Douceur : ôC que les mains. DES Femmes Fortes. 47 accufées dauoir fait la Mort, ayent opéré lefalut &; donné la efl véritable neantmoins cette féconde merueille j &; neft pasmoins furprenante que la première j ny moins propre à faire vnProblème curieux, & vne Enigme de belle montre. Les Exemplesaufli en font moins rares dc plus connus: 11 sen voit quafi en tou-tes les Régions de THiftoire : &L Dieu la renouuellée autant defois, quil a choifi les mains des Femmes, foit pour affermir lesEftats ébranlez, foit pour foûtenir leurs ruyncs. La grande merueille en cecyeft, quil a prefque toujours faitce choix, à lextrémité des confeils & de lefperance j &c dans ladernière confufion des affaires. Et en desoccafîonsoùlesbrasdesForts eftoient abbatus, d>C les fages Teftes fe trouuoicnt épuiféesjilafufcité des Femmes, qui ont fait les fondions des Forts & cel-les des Sages j qui ont ofté le ioug &; lépée de deffus la tefte desNations -, qui ont chaffé des
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