La Lecture . si cest bien vrai ! a-t-elle fait. Ai-je lhabitudede mentir? Ai-je jamais dit le contraire de ce que je pense? Silsagissait dune autre que vous, jaurais peut-être du chagrin. Cenest pas de gaieté de cœur que je verrais une étrangère se glisserentre mon père et juoi. Je craindrais quelle le déshabituât demaimer. Mais, quand cest vous, Andrée, qui devenez sa femme,pourrais-jc avoir Ne suis-je pas assurée quen contractantle lien sacre- ([iii vous unit à hii et vous rapproche de moi, vousne séparez pas mou bonheur du sien? Ne mavez-vous pas donnéla preuve c[ue vous me ciiériss


La Lecture . si cest bien vrai ! a-t-elle fait. Ai-je lhabitudede mentir? Ai-je jamais dit le contraire de ce que je pense? Silsagissait dune autre que vous, jaurais peut-être du chagrin. Cenest pas de gaieté de cœur que je verrais une étrangère se glisserentre mon père et juoi. Je craindrais quelle le déshabituât demaimer. Mais, quand cest vous, Andrée, qui devenez sa femme,pourrais-jc avoir Ne suis-je pas assurée quen contractantle lien sacre- ([iii vous unit à hii et vous rapproche de moi, vousne séparez pas mou bonheur du sien? Ne mavez-vous pas donnéla preuve c[ue vous me ciiérisscz comuuje vous ch(ris? Pounpioi(Innc ne serais-je pas contente? Oui, je la suis vi plus encore queje ne puis le dire. Je nai plus douté de sa sincérité. Jai dissimulé mon (toMne-ment et je lui ai rendu ses caresses en lui disant combien sa joienie causait de satisfaction. — Si je vous ai prochLué (|utl([uo (livnuiiiKnt, Uohinde, ai-jeajiiuté, \(ius me le rendez ;iu centuple Jl^ uni iina-inu duigauiscr des cxcursions dans les bois. (Page 325.) ROLANDE ET ANDRÉE 321 Alors, càlinenient, elle a courbé son front sur mon épaule et arepris : — Je savais bien que père trouverait le moyen de vous qui pouvait supposer quil choisirait celui-là ? Comme il afallu quil vous aimât ! Et que vous devez être Hère dêtre aiméeainsi! Tout de même, vous vous êtes joliment cachés de moi, tousles deux. Oh ! je ne vous en veux pas, Andrée, ni à vous, ni àlui. Seulement, rendez-le heureux, en laimant autant quil vousaime. Et surtout, ne me chassez pas de son cœur. — Vous chasser de son cœur ! ai-je protesté. Me croyez-vouscapable dune infamie si noire ! Mais elle ne mentendait pas. Souriant tout à lheure, son re-gard sassombrissait et elle a continué : — Si, par votre faute, nous étions malheureux lun ou lautre,je ne pourrais vous le pardonner jamais ! Pourquoi sous ces accents ai-je senti une menace? En cetteheure


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