Mémoires de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique . us les règnes de Louisle Gros & de Louis Hutin, nous ne pouvons cependant difconvenir, que ceitaux Francs, que les Gaulois & les Belges ont dû ladouciffement de cet efclavagc& les commencemens de leur liberté. Tacite, en parlant des Germains & desFrancs, dit que la condition des ferfs & des efclaves étoit infiniment plus douceparmi eux que parmi les Romains & les Gaulois. ji Bien loin que les Francs9) (dit le Préfident Henault) euffent fait de nouveaux efclaves dans les Gaules,n il paroît, au contraire, que
Mémoires de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique . us les règnes de Louisle Gros & de Louis Hutin, nous ne pouvons cependant difconvenir, que ceitaux Francs, que les Gaulois & les Belges ont dû ladouciffement de cet efclavagc& les commencemens de leur liberté. Tacite, en parlant des Germains & desFrancs, dit que la condition des ferfs & des efclaves étoit infiniment plus douceparmi eux que parmi les Romains & les Gaulois. ji Bien loin que les Francs9) (dit le Préfident Henault) euffent fait de nouveaux efclaves dans les Gaules,n il paroît, au contraire, que la manière quils y introduilirent, de traiter les> ferfs, éroit beaucoup moins dure pour eux & plus utile pour leurs maîtres. 11 rapporte enfin lédit de Louis Hutin, pour les affranchiliemens, dont le pro-logue porte entermes ; Comme félon le droit de nature, chacun doit être , confidérant que notre Royaume efl dit & nommé le Royaume des Francs^€f voulant que la chofe en vérité foit accordante au nom, &ç. & ÉMIGRATIONS. 47 -i^- QUATRIEME EXPÉDITION DES BELGES. Émigrations en Allemagne au dow^eme Jiecle. u o IQ u E beaucoup dHiftoriens aient gardé lefilence fur récabîiffemenc des colonies Belgiques enAllemagne, il nefl pas moins certain quelles furencaufli nombreufes que remarquables. Les témoignages dHelmolde (i) de Jordan^ Sta-phorfî:, Albinus, Juft. Pertuchius, Euchoîrz, LelTerus,HoiFman, Scliuback, de la chronique de Gotwin &Gercken, ainfî que de pluiieurs autres Ecrivains dignesde foi fe réuniiTent, en quelque forte, aux déportionsde divers monumens, pour ne laifTer aucun doute à cetégard. Ce fi: au douzième fiecle, que remonte lépoque despremiers établilTemens des Belges en Allemagne. LesSlaves^ peuples de Scythie, nommés tantôt Sclavcs ouSclavons, étoient répandus de toutes parts dans ceva{le Empire : les Princes Chrétiens voulurent leur ôterà la fois & la liberté civile, & la liberté religieufe :ce peuple
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