La Lecture . oyauté. LOpéraavait pour directeur Picard, lauteur comique. La Comédie-Fran-çaise et rUpéra-Comique, tous deux en Société, avaient à leurtête un commissaire impérial qui était Mahérault pour la pre-mière et Campenon pour le second. Et enfin le Théâtre de lIm-pératrice (Udéon) était dirigé par Alexandre Duval. Ce dernierne jouait que les mardi, jeudi, vendredi et dimanche, les troisautres jours étant réservés à lOpéra huffa, cest-à-dire auThéâtre-Italien, diritré par Spontini et qui était considéré admi-nistrativement comme son « annexe ». On voit comme tout celaétait établi, réglé


La Lecture . oyauté. LOpéraavait pour directeur Picard, lauteur comique. La Comédie-Fran-çaise et rUpéra-Comique, tous deux en Société, avaient à leurtête un commissaire impérial qui était Mahérault pour la pre-mière et Campenon pour le second. Et enfin le Théâtre de lIm-pératrice (Udéon) était dirigé par Alexandre Duval. Ce dernierne jouait que les mardi, jeudi, vendredi et dimanche, les troisautres jours étant réservés à lOpéra huffa, cest-à-dire auThéâtre-Italien, diritré par Spontini et qui était considéré admi-nistrativement comme son « annexe ». On voit comme tout celaétait établi, réglé, ordonné, hiérarchisé. LOpéra, qui connut, pendant la période impériale, lestriomphes éclatants de Spontini, Fernand Cortez, la Vestale,Olympie, vit aussi ceux de son admirable interprète. M Caro-line Branchu, la tragédienne lyrique aux accents déchirants, auxélans pleins de grandeur et de pathétique, qui succédait si digne- ACTEURS ET ACTRICES DAUTREFOIS 551. ment à M Saint-Huberty et à M Maillard. De cette époquedatent aussi les débuts dAdolphe Nourrit, que nous retrouveronsplus loin, et ceux de lexcellente basse Derivis. Le personneldansant se maintint à la hauteur de sa gloire passée, avec Mont-joie, Albert, Milon, Mérante, avec toutes ces ballerines sédui-santes qui avaient nom Clotilde (la fennne de Boieldieu),M«^ Gosselin, Che-vigny, Fanny Bias,M Gardel, et sur-tout ladorable M^ Bi-g-ottini, qui nétaitpas seulement unedanseuse de premierordre, mais encoreune mime dun talentincomparable, dontun chroniqueur fai-sait ainsi léloge :« Le talent de M« Bi-gottini prit tout soness<:»r dans le balletde Xina. Jamais lartde la pantomime nat-teignit un plus hautdegré. Cest là quesarrête la perfection,et lon se rappelleavec délices ce talentprodigieux dont on iii-norait encore la portée. » Dans ce ballet deiYma,qui était ladaptation chorégra])hi({ue du joli opéra-comiquede Marsollier et dAlayrac, Nina ou la


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