. Oeuvres. aintenue dans mon efprit parelle- même , & indépendamment dufecours des expériences fuivantes , jaicru que lexpérience ne me lavoit jamaisdonnée ; jai méconnu fon origine , &me fuS perfuadé quelle étoit née avecmoi. Voila ce quon appelle les axiomesnaturels. Dans le fécond exemple , la répé-tition dexpériences qui a été nécaf-faire pour me perfuader que tous leshommes font mortels , ma marquécontinuellement & à diverfes reprifesdoLi venoit cette idée , ôc ma empê-ché de la prendre pour autre chofeque pour un axiome dexpérience. Jene vois peint la néceflité qui Lit quetous les hommes


. Oeuvres. aintenue dans mon efprit parelle- même , & indépendamment dufecours des expériences fuivantes , jaicru que lexpérience ne me lavoit jamaisdonnée ; jai méconnu fon origine , &me fuS perfuadé quelle étoit née avecmoi. Voila ce quon appelle les axiomesnaturels. Dans le fécond exemple , la répé-tition dexpériences qui a été nécaf-faire pour me perfuader que tous leshommes font mortels , ma marquécontinuellement & à diverfes reprifesdoLi venoit cette idée , ôc ma empê-ché de la prendre pour autre chofeque pour un axiome dexpérience. Jene vois peint la néceflité qui Lit quetous les hommes meurent ; mais fana H h ij 1 5^4 Fragmcns de la connoîjfance la voir, je fuis obligé de la ruppcfer; & jen ai une entière certitude. Toutes les idées viennent donc delexpérience : mais il y en a que lex-périence peut abandonner , pour ainfîdire 5 dès quelle les a fait naître, Sequi fe foutiennent fans elle ; dautresqui ont long - temps befoin de de tEfprU Humain, ^6^ I sr^^^.^tf.^at^^ ANALOGIE DE LA MATIEREET DE LESPRIT. FRAGMENT. I ) IE u a fait la matière capable d«mouvement , de communiquer & dereprendre ce mouvement. Il a fait refprit capable de penfer^de répéter & de comparer Tes penfées. Il a donné à la matière un mouve-»ment général , qui eft enfuite différem-ment modifié dans les parties de la ma-»tière, félon quelles fe rencontrent. Il a donné à lefprit une penfée gé-nérale, qui eft différemment modifiéepar faction particulière des objets furlefprit. Cette penfée générale eft , Je penfe^je fuis. De là vient quen toute penfée ilentre ; jepenfc,jefuis, Hh iij ^66 Fragmcns de la connoijjanct Dieu a donné des loix au mouve-flient. Il a donné des lolx à la penfée. Je nentends pas par loix de la penfée,des règles générales nées dans lefprit,auxquelles il rapporte les chofes pourjuger fi elles font vraies ou non , tellesque lon conçoit communément lesaxiomes. Jentends le mouve


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