. Sur le Haut-Congo . nnais, à deux centsmètres seulement, le rebondissement du flot sur les premiers rapidesde la grande cataracte. Plus de doute; nous avons dérivé en quelques minutes avec unevitesse énorme. Si la dérive continue, nous sommes perdus. Inutilede continuer à lutter contre le courant. Je prends une brusque résolution : « Mettez le cap sur la rive veislaval, et que tous pagayent; que ceux qui nont pas de rames useiitdes mains ou des crosses de fusils. » Nous filons avec une rapidité inouïe ; en un instant nous sommesprès de la rive. — Vite ! saisissez ces branches darbres. Il éta


. Sur le Haut-Congo . nnais, à deux centsmètres seulement, le rebondissement du flot sur les premiers rapidesde la grande cataracte. Plus de doute; nous avons dérivé en quelques minutes avec unevitesse énorme. Si la dérive continue, nous sommes perdus. Inutilede continuer à lutter contre le courant. Je prends une brusque résolution : « Mettez le cap sur la rive veislaval, et que tous pagayent; que ceux qui nont pas de rames useiitdes mains ou des crosses de fusils. » Nous filons avec une rapidité inouïe ; en un instant nous sommesprès de la rive. — Vite ! saisissez ces branches darbres. Il était temps : cinquante mètres plus bas, nous roulions dans lescataractes. A peine sommes-nous contre terre, enfouis sous les grandsarbres, que le n^ 1 passe, entraîné dans une course vertigineuse. Le Makabi le suit de près, mais lui, au moins, peut saccrocheraux ramures, à vingt mètres de nous. On lui demande où est lenP I. — « Disparu, » répond léquipage. On fait silence, on écoute. Rien !. jusquà léquateur 73 Jenvoie par terre une reconnaissance, dirigée par Amadi. Ellegrimpe le talus escarpé de la berge, au milieu de légions de fourmis,aux morsures cuisantes. Au bout dune heure, elle reparaît sans avoirvu une trace de la pirogue et de son équipage. Cest un désastre ! Jordonne de rembarquer malgré la vive répugnance des hommes,que ce malheur a démoralisés. Nous remontons le fleuve vers MFoua, nous halant à laide desbranches qui partout savancent sur leau. Ma tente, inutile de le dire,a été mise en pièces. Enfin, le courant devenant moins fort, on peutpagayer. A une heure, le n° 2 était à MFoua avec le Makabi. LeMangi nous y attendait. Nous étions à Brazzaville et je pouvais craindre une réception peucordiale des indigènes, étant donnée la manière peu pacifique dont ilsavaient salué Stanley, en 1881. Mais le chef du lieu vint à moi etmoffrit tout de suite une franche hospitalité. Le fameux sergentsénégalais Malamine, e


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