Oeuvres illustrées de George Sand . ment vous ne compreniez pas, puisque vous avez pu , degaieté de cœur, entamer cette lutte meurtrière. Je vousaimais dune douce et véritable amitié ; je me reposais survotre cœur comme sur celui dun frère ; jespérais trouveren vous protection et conseil dans tout le cours de mavie. Vos défauts me semblaient petits et vos qualitésgrandes. Maintenant, adieu, Léonce. Reconduisez-moichez mon mari. Vous aviez bien raison de mannoncerpour celte journée des émotions imprévues, et si ter-ribles que je nen perdrai jamais le souvenir. Je ne lesprévoyais pas si ameres,


Oeuvres illustrées de George Sand . ment vous ne compreniez pas, puisque vous avez pu , degaieté de cœur, entamer cette lutte meurtrière. Je vousaimais dune douce et véritable amitié ; je me reposais survotre cœur comme sur celui dun frère ; jespérais trouveren vous protection et conseil dans tout le cours de mavie. Vos défauts me semblaient petits et vos qualitésgrandes. Maintenant, adieu, Léonce. Reconduisez-moichez mon mari. Vous aviez bien raison de mannoncerpour celte journée des émotions imprévues, et si ter-ribles que je nen perdrai jamais le souvenir. Je ne lesprévoyais pas si ameres, et je ne comprends pas pour-quoi vous me les avez données. Pourtant, au moment cùje sens quelles ont tout brisé entre nous, je sens aussique la douleur surpasse la colère, et je ne veux pas quenotre dernier adieu soit une malédiction. Sabina effleura de ses lèvres le front de Léonce , et cebaiser chasie et triste, le seul quelle lui eût <Jonné de savie, renoua le nœuJ quelle croyait délié. TEVERINO. 17. S?\W ttVN^^ Il aperçut bientôt le cnré qui péchait. (Page 18.) — Non, ma chère Sablna, lui dit-il en couvrant sesdoux mains de baisers passionnés ; ce nest pas un adieu,et il ny a rien de brisé entre nous. Vous mêtes pluschère que jamais, et je saurai reconquérir ce qoe jai ris-qué de perdre aujourdhui. Jy mettrai tous mes soins etvous en serez touchée, quand même vous ré donc, noble amie; vos larmes tombent surmon cœur et le renouvellent comme une rosée bienfai-sante sur une plante prête à mourir. Il y a du vrai dans ceque nous nous sommes dit muluelement, beaucoup devrai; mais ce sont là des vérités relatives qui ne sont pasréelles. Comprenez bien cette distinction. Nous sommesartistes tous les doux et nous ne pouvons pas traiter unsujet avec animation sans que la logiquo, la plastique, sivous voulez, ne nous entraîne, de consétiuence en con-sé(iuence, jusijuà une synthèse admirable. Mais rettesyn


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