. Lettres d'une Péruvienne. \.\r. ■ - ■ ■■ - ■ ■ —^ Tu mas vue à tes pieds, barbareAza , tu les a vus bai-nés de mes lar-mes ; & ta Moment hor-rible ! pourquoi ton fouvenir nemarrache-1-il pas la vie ? Si mon corps neût fuccombéfous leffort de la douleur, Aza neîriompheroiî pas de ma ne ferois pas parti feul. Je tefuivrois, ingrat, jeté verrois, jemourroîs du moins à tes yeux»Déterville, quelle foiblefTe fatalevous a éloigné de moi ? Vous meuf-fiez fecounie : ce que na pu fairele défordre de mon défefpoir, votreraifon, capable de perfuader, lau-roit obtenu; peut-être
. Lettres d'une Péruvienne. \.\r. ■ - ■ ■■ - ■ ■ —^ Tu mas vue à tes pieds, barbareAza , tu les a vus bai-nés de mes lar-mes ; & ta Moment hor-rible ! pourquoi ton fouvenir nemarrache-1-il pas la vie ? Si mon corps neût fuccombéfous leffort de la douleur, Aza neîriompheroiî pas de ma ne ferois pas parti feul. Je tefuivrois, ingrat, jeté verrois, jemourroîs du moins à tes yeux»Déterville, quelle foiblefTe fatalevous a éloigné de moi ? Vous meuf-fiez fecounie : ce que na pu fairele défordre de mon défefpoir, votreraifon, capable de perfuader, lau-roit obtenu; peut-être Aza feroitencore ici. Mais déjà arrivé en Ef-., au comble de fes vœux Lettres dune Péruvienne, 343 Regrets inutiles, ir infruc-tueux Douleur, accable-moi. Ne en : int, Monileur,à fufmontèr les obftacîes qui vousretiennent à Malte , pour revenirici. Quy feriez-vous? Fuyez unemalheureufe qui ne fent plus lesbontés que lon a pour elle, quisen fait un fuppliçe, qui ne veutque *44 Lettres dune Péruvienne. LETTRE QUARANTIEME,Au Chevalier Déterville, XV assurez- vous, trop géné-reux ami ; je nai pas voulu vousécrire que mes jours ne fufTent enfureté, & que, moins agitée , jene pufTe calmer vos inquiétudes. Jevis, le deftin le veut, je me fou-mets à fes lois. Les foins de votre aimable fœurmont rendu la fanté, quelques re-tours de raifon lont foutenue. Lacertitude que mon malheur eu fansremède, a fait le relie. Je fais quAzaeft arrivé en Efpagne, que foncrime eft confommé; ma douleur Lettres dune Péruvienne. 34* nefr. pas éteinte , mais la caufe neilplus digne de mes regrets ; sil enrefte dans mon cœur, ils ne fontdûs quaux peines que je vous aicaufées , quà mes erreurs, quàlégarement de ma raifon. Hélas ! àmefure quelle méclaire, je décou-vre fon impuiiTance ; que peut-ellefur une ame défolée ? Lexcès de ladouleur nous rend la foibleffe denotre premier âge. Ainfi que danslenfance, les objets feuls ont dup
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