Causeries avec mes élèves . u le fou auprès du roi Lear ? — Ne sont-ce pas deux grands spectacles ?Suivrez-vous mon conseil, si je vous recommande de lire cet Œdipe à Colonne, dont les premières lignes ont faitvenir les larmes dans vos yeux ? — Ne désirez-vous pasconnaître Sophocle, son auteur ? Voit-on mieux avec deux yeux quavec un œil ? — Decombien ? — Ne savez-vous pas que Buffon dit dun trei*zième?— Est-ce beaucoup ? Les yeux du louche ont-ils la même direction ? — Nya-t-il pas des caractères louches ? — Quen pensez-vous ? — Ne préférez-vous pas une âme droite ? Les yeux parlent-ils ? — Q
Causeries avec mes élèves . u le fou auprès du roi Lear ? — Ne sont-ce pas deux grands spectacles ?Suivrez-vous mon conseil, si je vous recommande de lire cet Œdipe à Colonne, dont les premières lignes ont faitvenir les larmes dans vos yeux ? — Ne désirez-vous pasconnaître Sophocle, son auteur ? Voit-on mieux avec deux yeux quavec un œil ? — Decombien ? — Ne savez-vous pas que Buffon dit dun trei*zième?— Est-ce beaucoup ? Les yeux du louche ont-ils la même direction ? — Nya-t-il pas des caractères louches ? — Quen pensez-vous ? — Ne préférez-vous pas une âme droite ? Les yeux parlent-ils ? — Que disent-ils ? — Savez-vouslire lâme dans les yeux ? — Les yeux du bœuf parlent-ils ? — Quels yeux préférez-vous, les yeux de bœuf de Junoaou les yeux couleur de mer de Vénus ? Nos yeux ne sont-ils pas souvent aveugles pour nous-mêmes ? — Pourquoi ? — Pouvons-nous échapper à lœilde Dieu ? — Nest-il pas bon de penser que lœil de Diewest toujours sur nous ? — Pourquoi ?. XXIII. UNE ANECDOTE. —LECAUCHEMAR. Bonjour, mes-dames ; bonjour,mon ami. Vousavez les yeux gros ; avez-vous pleuré ? — Oui, mon-sieur ; jai rêvé la nuit. —Un mauvais rêve de votreamie? Vous avez eu peut-être uncauchemar. — Quest-ce quun cau-chemar ? — Cest comme un horriblerêve, un poids incommode qui pèsesur nous pendant le sommeil et nous empêche de nousmouvoir, de parler, de respirer. Je vais vous dire une anecdote à ce sujet, ou plutôt unehistoire vraie. — Nous écoutons de toutes nos oreilles. —Elle nous a été racontée lannée dernière par un de mesélèves. — Qui est-ce ? — Vous êtes toujours curieuse, petitefille. — Pas plus que George. — Cest vrai ; mais Georgea deux curiosités à satisfaire, la sienne, et . . — Oh !monsieur, vous voulez dire la sœur de mademoiselle ; ellenest pas curieuse autant que Louise, et que toutes lesdames qui sont ici. Si vous la connaissiez ! — Jespèreque vous me présenterez
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