Oeuvres illustrées de George Sand . avais lesprit frappédes événements terribles advenus dans ma famille, il re-doubla ses protestations, et me quitta de la manière laplus affectueuse et la plus courtoise. Cette politesse que je trouvais dans tout le monde, de-puis le maître de la maison jusquau dernier des seni-teurs, me causait un malaise inouï, bien quelle me frap- Eât dadmiration ; car, netit-elle pas été inspirée par laienveillance quon me portait, il metjt été impossible decomprendre quelle pouvait être une chose bien distinctede la bonté. Elle ressemblait si peu à la faconde gasconneet


Oeuvres illustrées de George Sand . avais lesprit frappédes événements terribles advenus dans ma famille, il re-doubla ses protestations, et me quitta de la manière laplus affectueuse et la plus courtoise. Cette politesse que je trouvais dans tout le monde, de-puis le maître de la maison jusquau dernier des seni-teurs, me causait un malaise inouï, bien quelle me frap- Eât dadmiration ; car, netit-elle pas été inspirée par laienveillance quon me portait, il metjt été impossible decomprendre quelle pouvait être une chose bien distinctede la bonté. Elle ressemblait si peu à la faconde gasconneet railleuse des Mauprat, quelle était pour moi commeune langue tout à fait nouvelle que je comprenais, maisque je ne pouvais parler. Je retrouvai pourtant la faculté de répondre, lorsquelabbé, mayant annoncé quil était chargé de mon édu-cation, minterrogea pour savoir oii jen étais. Mon igno-rance était tellement au delà de tout ce quil eût pu ima- MAUPRAT. 23 s^^~^^%^.^i^^Ss«s£;^^^li^^fSX<* %K^ 1, Nv. Paliciice clail debout duvaul moi les bras croisés. (Page 20.) giner, que jeus honte do la lui révéler, et, ma fiertésauvage reprenant le dessus, je lui déclarai que jétaisgentilhomme et que je navais nulle envie de devenirclerc. Il ne me répondit que par un éclat de rire quimoffensa beaucoup. Il me tapa doucement sur lépauledun air damitié, en disant que je changerais davis avecle temps, mais que jétais un drôie de corps, .létais pour-pre de colère quand le chevalier entra. Labbé lui rap-porta notre entretien et ma réponse. M. Hubert réprimaun sourire. « Mon enfant, me dit-il avec atTcction, jamaisje ne veux me rendre fâcheux pour vous, mémo par ami-tié. Ne parlons pas détudes aujourdhui. Avant den con-cevoir le goût, il faut que vous en compreniez la nécessité.Vous avez lesprit juste, puisque vous avez le cœur no-ble ; lenvie de vous instruire vous viendra delle-mê Avez-vous faim? aimez-vous le bon vin? —Be


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