. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. r fait parler un grave magiflrat dans FafTemblée |P de la ligue- il sopofe courageufement au deffein des |f I rebelles, qui voulaient élire un roi dentre eux: il lesrenvoie à la domination légitime de leur fouverain, àlaquelle ils voulaient fe fourtraire ; il condamne toutesles vertus des Guifes en tant que vertus militaires ,puifquelîes devenaient criminelles dès-là quils en fai-faient ufage contre leur roi & leur patrie. Mais toutce que je pourrais dire de ce difeours ne faurait enaprocher; il faut le lire avec
. La Henriade : divers autres poemes, et toutes les piéces relatives à l'épopée. r fait parler un grave magiflrat dans FafTemblée |P de la ligue- il sopofe courageufement au deffein des |f I rebelles, qui voulaient élire un roi dentre eux: il lesrenvoie à la domination légitime de leur fouverain, àlaquelle ils voulaient fe fourtraire ; il condamne toutesles vertus des Guifes en tant que vertus militaires ,puifquelîes devenaient criminelles dès-là quils en fai-faient ufage contre leur roi & leur patrie. Mais toutce que je pourrais dire de ce difeours ne faurait enaprocher; il faut le lire avec attention. Je ne prétensque den faire remarquer les beautés à ceux des leéteursauxquels elles pourraient échaper. Je palFe à la guerre de religion qui fait le fujet dela Hciiriade. Lauteur a dû. expoîër naturellement lesabus que les fuperititieux o£ les fanatiques ont coutumede faire de la religion ; car on a remarqué que par jene fais quelle fatalité ces fortes de guerres ont toujoursété plus fanguinaires que celles que lambition des princes^ ou £2. © Avant-propos. ou lindocilité des fujets ont fufcitées ; & comme lefanatifme & la fuperftition ont été de tout tems lesreiïbrts de la politique déteftable des grands & des ecclé-fiaftiques, il falait nécefTairement y opofer une a employé tout le feu de fon imagination, &tout ce quont pu léloquence & la poéfie, pour mettredevant les yeux de ce fiècle les folies de nos ancêtres,afin de nous en préferver à jamais. Il voudrait purifierles camps & les foldats des argumens pointilleux &fubtils de lécole, pour les renvoyer au peuple pédantdes fcholafïiques. Il voudrait défarmer à perpétuité leshommes du glaive faint quils prennent fur lautel, 6kdont ils égorgent impitoyablement leurs frères : en unmot, le bien & le repos de la fociété fait le principalbut de ce poëme, & ceft pourquoi lauteur avertit fifou vent déviter dans cette route lécueil dangereux dufanatifme & d
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