Les sources du Nil, voyage des capitaines Speke & Grant; abrégé d'après la traduction de . partir dès le len-demain, « attendu que les gens du Ganda, selon Cam-rasi, sont de misérables pillards sans foi ni loi. » Parmi mes déceptions, il faut compter Tim possibilité011 sest trouvé Grant dexplorer le lac, de la côte du-quel nous navons presque encore vu aucune partie. Nous étions chez la reine-mère un jour, lorsquonest venu prévenir Mtésa que le colonel ou généralGongaou demandait pour son régiment lhonneur dê-tre passé en revue par le roi. Nous sortîmes donc pourcette solennité. On


Les sources du Nil, voyage des capitaines Speke & Grant; abrégé d'après la traduction de . partir dès le len-demain, « attendu que les gens du Ganda, selon Cam-rasi, sont de misérables pillards sans foi ni loi. » Parmi mes déceptions, il faut compter Tim possibilité011 sest trouvé Grant dexplorer le lac, de la côte du-quel nous navons presque encore vu aucune partie. Nous étions chez la reine-mère un jour, lorsquonest venu prévenir Mtésa que le colonel ou généralGongaou demandait pour son régiment lhonneur dê-tre passé en revue par le roi. Nous sortîmes donc pourcette solennité. On se ferait difficilement une idée de létrange spec-tacle quoffraient tous ces hommes à peu près nus, saufla peau de chèvre ou de chat qui pendait à leur cein-ture, et barbouillis de peintures de guerre, suivant legoût de chaque individu; une moitié du corps rougeou noire, lautre bleue, mais sans aucune distributionrégulière de ces couleurs invariables. Il ny avait destrictement uniforme que les armes : chaque soldatrmuni de deux lances et dun bouclier, les tenait dis-. Revue des troupes de lUugan la (page 211). LES SOURCES DU NIL 2l5 posés comme à lapproche de lennemi, et ils savan-çaient ainsi sur trois rangs, à quinze ou vingt mètresde distance lun de lautre, du même pas allongé,pliant les jarrets pour se donner plus délan. Derrièrechaque compagnie venait le capitaine, reconnaissableà son costume encore plus fantastique. Enfin, à la suitede tous, le grand colonel Congaou, qui nous rappelaitRobinson Crusoé, avec son jupon de peau de chèvre àlongue toison blanche, son bouclier de cuir en formede violon, décoré à ses six extrémités de touffes de poilblanc, ses jarretières frangées au-dessous du genou, etson casque recouvert de verroteries, orné dun panachede plumes rouges. Au centre de ce dernier sélevait,«inclinant en arrière, une tige terminée par un bou-quet de poils de chèvre. Après plusieurs charges parcompagnie, le


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