Histoire de la révolution de 1848 . demeuraitindécis, pendant que le peuple, victorieuxsur tous les points, savançait en se resser-rant et sorganisant de plus en plus, vers lesTuileries, où il voulait célébrer sa victoire. M. de Girardin, qui venait de parcourir unegrande partie de la ville et qui sétait renducompte de la démoralisation de la troupe deligne, de lopiniâtre aveuglement de la gardenationale et de la force de linsurrection, seprésenta et demanda à parler au roi pour es-sayer de lui ouvrir les yeux. Le duc de Ne-mours, pressé par ses instances et par cellesde M. Thiers, tenta un no


Histoire de la révolution de 1848 . demeuraitindécis, pendant que le peuple, victorieuxsur tous les points, savançait en se resser-rant et sorganisant de plus en plus, vers lesTuileries, où il voulait célébrer sa victoire. M. de Girardin, qui venait de parcourir unegrande partie de la ville et qui sétait renducompte de la démoralisation de la troupe deligne, de lopiniâtre aveuglement de la gardenationale et de la force de linsurrection, seprésenta et demanda à parler au roi pour es-sayer de lui ouvrir les yeux. Le duc de Ne-mours, pressé par ses instances et par cellesde M. Thiers, tenta un nouvel effort auprès deLouis-Philippe, qui consentit enfin à la disso-lution delà Chambre. M. de Rémusat rédigeaà la hiite une proclamation conçue en cestermes : « Cito^yens de Paris,« Lordre est donné de suspendre le feu. vui-ilé oxtrAme en lui reprochant sa conduite. Celte soéni\dont plusieurs olllciers furent témoins, répandit et accr*ditu laccusation do trahison dont je viens de parler. PREMIKHE PARTIR xn. tllAIilOT PORTAM LES VICTIMES TOMBliES AU BOILEVABD DES C\IIXI>ES. |i. Nous venons dêtre chargés par le roi Je com-IDOser un ministère. La Ciianibre va être dis-soute. Un appel est fait au pays. Le généralLamoricière est nommé commandant en chefde la garde nationale. MM. Odilon Barrot,Thiers, Lamoricière, Duveigier de Haurauiiesont ministres. « Liberté, Ordre, Réforme. « Signé: Odilon Barrot,Tiiiers. » Des copies de cette proclamation furent im-médiatement portées aux imprimeries de laPresse, du Conslitutionnel et du National, parMM. de Girardin, Merruau et de Reims. Uneheure après, on essayait de la placarder surles murs ; mais rien ne pouvait plus arrêterle peuple. Les républicains épiaient dailleurset déjouaient toutes les concessions du gou- vernement. La proclamation du mini-têreBarrot fut partout déchirée et lon mit à laplace, au même instant, ce placard laconiquerédigé par M. Flocon et composé à limpri-merie


Size: 1843px × 1356px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1860, bookidhistoiredela, bookyear1869