. Paris à table . rectoire était une crise nécessaire entre la rigidité républi-caine et la civilisation de lempire, dont le consulat fit luire lespremières clartés. Il est un nom inévitable et que rencontre toujours sur sespas la chronique des trente premières années de ce siècle : cestle nom de M. de „ gnités et sa fortune tout cela ne suffisait pas pour rendre un homme fameux, la gas-tronomie sest emparée de lui, et, sans pitié, elle la placé dansle panthéon de la cuisine. Nous nentendons pas protestercontre cette partie de sa renommée ; les faits ont pris soin decorriger souvent ce quil y


. Paris à table . rectoire était une crise nécessaire entre la rigidité républi-caine et la civilisation de lempire, dont le consulat fit luire lespremières clartés. Il est un nom inévitable et que rencontre toujours sur sespas la chronique des trente premières années de ce siècle : cestle nom de M. de „ gnités et sa fortune tout cela ne suffisait pas pour rendre un homme fameux, la gas-tronomie sest emparée de lui, et, sans pitié, elle la placé dansle panthéon de la cuisine. Nous nentendons pas protestercontre cette partie de sa renommée ; les faits ont pris soin decorriger souvent ce quil y a eu de gauche et de malavisé dansles éloges donnés à la gourmandise de M. de Talleyrand. Chezlui, la haute hospitalité et la bonne chère ne furent que des Talleyrand. Unestpas un seul des mé-rites dont le mondesoit envieux, quonne lui ait attribué :on a fait de lui lepremier des hom-mes politiques et le \dernier des grands \|seigneurs ; on lui a^donné tout lesprit! de France ; ses di- ^. 5 18 PARIS A TABLE. moyens dont il se servit pour ses desseins et nullement pour ses penchants. La première et la plus précieuse des qualités de M. de Tal-leyrand, ce fut le tact ; il lavait droit, prompt, exquis, sûr,presque infaillible ; son esprit était doué de tout ce qui man-quait a son cœur. Il venait de lancien régime ; il avait traverséla révolution sur la pointe du pied, le mauvais goût du direc-toire lépouvanta : mais il se mêla à la volupté du Luxem-bourg sans rien blâmer, dissimulant ses dégoûts, occupéde ramener ces énormités à des proportions justes et con-venables. M. de Talleyrand fit de son hôtel le modèle dungoût, dun luxe et dune politesse dont les exemples paraissent perdus. On a attribué à sonmaître dhôtel les mérites deses réceptions. Ce domesti-que, qui avait débuté chez laprincesse de Lamballe, sor-tait, il est vrai, de la maisonde Condé ; mais les dîners delhôtel des Relations exté-rieures nétaient pas


Size: 1597px × 1564px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., boo, bookcentury1800, bookdecade1840, booksubjectdinnersanddining