. Le Sénégal et le Soudan français . ar de nom-breux caïmans, attirés par lodeur des cadavres. Omar, rendu furieux par ce nouvel échec, ordonna unsecond assaut. Il sagissait cette fois dune attaque de musulmans semblaient peu disposés. Plusieurs dentreeux ne voulaient^pas se charger des outils destinés à détruireles murs du tala et du fort. Aussitôt Omar se précipite en ET LE SOUDAN FRANÇAIS 123 avant, portant sur ses épaules les outils dont ne voulaientpas ses soldats, et poussant son cri de guerre : « Dieu estDieu, et Mahomet est son prophète ! » Ses guerriers, honteux,le suivirent;


. Le Sénégal et le Soudan français . ar de nom-breux caïmans, attirés par lodeur des cadavres. Omar, rendu furieux par ce nouvel échec, ordonna unsecond assaut. Il sagissait cette fois dune attaque de musulmans semblaient peu disposés. Plusieurs dentreeux ne voulaient^pas se charger des outils destinés à détruireles murs du tala et du fort. Aussitôt Omar se précipite en ET LE SOUDAN FRANÇAIS 123 avant, portant sur ses épaules les outils dont ne voulaientpas ses soldats, et poussant son cri de guerre : « Dieu estDieu, et Mahomet est son prophète ! » Ses guerriers, honteux,le suivirent; mais les assiégés étaient sur leurs gardes, et,après un combat très vif, réussirent à se maintenir sur leurspositions. Il est vrai que cétait leur dernier eiïort, et quilsnauraient pu soutenir un troisième assaut. Par bonheurpour eux, Omar ignorait leur épuisement, car il naurait pashésité à lancer de nouveau ses compagnons contre la cita-delle française, et il se con i l i le prescrire un blocus rigou-. Bambaras. reux, espérant que la famine ou le manque de munitionsaurait bientôt raison des défenseurs de Médine. Cette tactiqueétait la meilleure. Notre commandant, Paul HoU, qui enconnaissait les dangers, avait expédié des courriers à tous lespostes; il avait également écrit pour demander des appro-visionnements, mais aucun secours ne lui était annoncé. Lesassiégeants resserraient leurs lignes dinvestissement et cou-paient toute communication avec le dehors. Dès la fm demai, les vivres étaient rares. IIoll mit en commun toutes lessubsistances et réduisit tout le monde à la ration. Les ara-chides constituaient la principale ressource; mais comme lebois manquait, au lieu de les brûler, il fallait se résigner à 130 LE SENEGAL les manger pilées et mouillées. Depuis longtemps le vin etleau-de-vie avaient disparu, la farine et le biscuit étaientavariés. Chaque jour les assiégeants se rapprochaient desmurs et sefforçaient, par


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