Causes célèbres et intéressantes, avec les jugements qui les ont décidées . ts prefque tous. Jai DES SEPARATIONS. 385 Jai cru quayant parle du Procès, que Madame deSomy intenta à fon époux. Le Mémoire de cetteDame écrit dun ftile léger & aifé étoitici à fa ne peut pas mieux rencontrer le ftile dune femmedefprit, ni mieux intéreflér le Lecteur. Enlifantcetouvrage, on plaint là deftinée, on conçoit une indi-gnation contre fon mari, & fon père. On monte furle Tribunal pour lui accorder la féparation quelle de-mande, & quand on fcait, que cette Dame qui vousa charmé par fon ftile a des ag
Causes célèbres et intéressantes, avec les jugements qui les ont décidées . ts prefque tous. Jai DES SEPARATIONS. 385 Jai cru quayant parle du Procès, que Madame deSomy intenta à fon époux. Le Mémoire de cetteDame écrit dun ftile léger & aifé étoitici à fa ne peut pas mieux rencontrer le ftile dune femmedefprit, ni mieux intéreflér le Lecteur. Enlifantcetouvrage, on plaint là deftinée, on conçoit une indi-gnation contre fon mari, & fon père. On monte furle Tribunal pour lui accorder la féparation quelle de-mande, & quand on fcait, que cette Dame qui vousa charmé par fon ftile a des agrémens vifs & piquans ,on ne comprend pas comment fon mari, qui avoit lebonheur de la pofleder, a pu loger dans fon cœur tantdinhumanité. On le relègue dabord parmi les Sau-vages ; on ne fait pas un meilleur parti à fon père,qui a fait taire la nature pour fe foulever contre fa pro-pre fille malgré tous fes appas. Quelle louange nemérite pas M. Roi, qui a mis cette Caufe dans unefituation fi heureufe pour la Dame quil flfcenduë ?. M EMOI. 384 M E M 0 I R E MEMOIRE POUR Margufrite Avrillon. DemandereiTeen leparation dhabitation. CONTRE François de Sorny , Ecuyer, Défendeur. JE fuis réduite à la dure néceflité déclater contremon mari, ou de mavoùer coupable, & de fouf-crire à la calomnie. Jai enduré pendant o annéesfes mépris, & fes emportemens , fans me foufftrt, & pleuré en fecret ; mais puis-je garderle filencqjyjiprès que M. de Sorni ma fait traîner fansfujec dans une prifon dont le feul nom effraye la pu-deur , & qui fait le fupplice des femmes abandonnées,aux {Vladelonettesenfin. Depuis que jen fuisfortieil a reconnu par écrit mon innocence : Mais cettereconnoiflance prouve foninjuftice, &-ne la reparepas : Ceft mon honneur que je défends , quand jedemande dêtre féparee. Que nai-je point encore àcraindre de M. de Sorny ? Sa haine a mal réulîi parlimpofture, il veut me ravoir pour me faire périr a-vec moins
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