La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . tes en vue ! » Je saisis la lunette, et vis en effet à quatre oucinq verstes de notre campement les sommets dedeux tentes. A linstant même, jenvoyai quatrehommes et le maître Pankrator, armés de cara-bines, de piques et de revolvers, avec ordre dentreren communication avec ces gens par tous lesmoyens possibles. Heureusement, nos envoyéspurent se dissimuler dans la vallée la plus grandepartie du chemin, si bien quils ne furent aperçusdes tentes quau moment où ils escaladèrent lahauteur. Dès que les indigènes les virent appro-cher (cétaient


La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . tes en vue ! » Je saisis la lunette, et vis en effet à quatre oucinq verstes de notre campement les sommets dedeux tentes. A linstant même, jenvoyai quatrehommes et le maître Pankrator, armés de cara-bines, de piques et de revolvers, avec ordre dentreren communication avec ces gens par tous lesmoyens possibles. Heureusement, nos envoyéspurent se dissimuler dans la vallée la plus grandepartie du chemin, si bien quils ne furent aperçusdes tentes quau moment où ils escaladèrent lahauteur. Dès que les indigènes les virent appro-cher (cétaient des Samoyèdes de la tribu des Ka-rachins), ils sélancèrent de tous côtés pour réunirleurs rennes et fuir avec eux ; mais on ne leur endonna pas le temps. Xos gens se mirent à courirmalgré leur faiblesse et purent bientôt les rejoin-dre. Par signes, le maître déquipage leur ordonnadatteler trois traîneaux et daller vers la mer ànotre rencontre, ce qui fut exécuté immédiatementavec beaucoup de bonne volonté. Ces traîneaux. LA SIBÉRIE. 75 nous rencontrèrent à mi-chemin, et je puis vousavouer que je nai jamais fait, sur un véhicule de cegenre, course qui me fût plus agréable. Ce fut une chance très-heureuse pour nousdavoir atterri comme nous lavions fait. Quoiquily eût quelques autres tentes sur cette côte, commenous lapprîmes plus tard, elles étaient peu nom-breuses et plus reculées dans lintérieur ; nousaurions eu peut-être encore dix ou quinze joursde marche avant de trouver une habitation, carjavais lintention de suivre le bord de la mer, etdans cet intervalle il est probable que plus de lamoitié de mes hommes aurait péri. Pour tous, il était grand temps, sinon de trou-ver un abri, du moins davoir une nourriture plussubstantielle. Un des Karachins fut dépêché à larecherche dun interprète, qui arriva quatre heuresplus tard. Par lui, jappris que notre hôte était untrès-riche habitant de ces contrées, et que, ce quiétait


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