La Lecture . s français. Aux environs de 1760,la Comédie-Italienne navait plus ditalien que le nom ; on y trou-vait nombre dartistes français : Rochard, Chamville, de Hesse,Desbroses, M^^ Favart, de Hesse, Catinon Foulquier, et lesquelques italiens qui restaient, fds danciens comédiens de cethéâtre, mais nés et élevés en France, ne jouaient plus quenifrançais. Quant aux pièces, cétaient les comédies de Marivaux,de Saint-Foix, de Beauchamps, de Bret, de Chevrier, de Voise-non, de Lagrange, de Godard dAucourt, dAutreau, de Moissy, avec les vaudevilles et les parodies de Favart, Gueul-
La Lecture . s français. Aux environs de 1760,la Comédie-Italienne navait plus ditalien que le nom ; on y trou-vait nombre dartistes français : Rochard, Chamville, de Hesse,Desbroses, M^^ Favart, de Hesse, Catinon Foulquier, et lesquelques italiens qui restaient, fds danciens comédiens de cethéâtre, mais nés et élevés en France, ne jouaient plus quenifrançais. Quant aux pièces, cétaient les comédies de Marivaux,de Saint-Foix, de Beauchamps, de Bret, de Chevrier, de Voise-non, de Lagrange, de Godard dAucourt, dAutreau, de Moissy, avec les vaudevilles et les parodies de Favart, Gueul-lette, Goudeau, Marcouville, etc. La Comédie-Italienne était deve-nue, en somme, comme une sorte de second exemplaire de kComédie-Française, à part la tragédie. Mais une nouvelle trans-formation allait bientôt sopérer en elle, qui la mènerait à deve-nir une seconde scène lyrique. Seulement elle se trouvait gênét (1) Voir le numéro du 10 a ût 1896. ACTEURS ET ACTRICES DAUTREFO/S 427. M Favait dans Bastien et Ba-sticn/ie. 428 LA LECTURE ILLUSTRÉE alors par rOpéra-Comique, qui était parvenu à un haut degré desplendeur en soccupant justement de musique dune façon assezsérieuse, et, pour se débarrasser de ce rival, elle ne trouva riende mieux à faire que de létrang-ler. Ce à quoi elle réussit àsouhait. Déjà, en 1745, les grands théâtres avaient obtenu la fermetureet la suppression de lOpéra-Comicpie, alors dirigé par Cordon,et dont la salle avait été détruite. Mais en 1752, un homme intel-ligent et entreprenant, Monnet, avait obtenu un nouveau privi-lège pour ce théâtre, avait fait construire dans les deux foiresdeux salles vastes et superbes, avait réuni uile troupe excellente,un ballet qui ne comprenait pas moins de vingt-quatre danseurset danseuses, un bon petit orchestre, et à laide de ces éléments,accompagnés dune mise en scène très riche et pleine délégance,avait joué de gentils vaudevilles de Favart, dAnseaume, de
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