Au Kilima-Ndjaro . à, Mgr de Courmont, rentré en France peude temps auparavant, était en pèlerinage à Notre Damede la Délivrande (Calvados) et disait la messe, à 8 heures,à lautel privilégié de la Vierge, pour la protection de laMission, quil savait menacée. Huit heures en France,cest 10 heures au Kilima-Ndjaro : lavertissement avaitété immédiat et le salut assuré... Cet exemple de prière exaucée nétait-il pas à citer? Les Allemands ne pouvaient évidemment rester sousle coup de leur défaite. Ce ne fut cependant quassez tard,en juillet 1893, que M. von Scheele, gouverneur général,parut avec 500


Au Kilima-Ndjaro . à, Mgr de Courmont, rentré en France peude temps auparavant, était en pèlerinage à Notre Damede la Délivrande (Calvados) et disait la messe, à 8 heures,à lautel privilégié de la Vierge, pour la protection de laMission, quil savait menacée. Huit heures en France,cest 10 heures au Kilima-Ndjaro : lavertissement avaitété immédiat et le salut assuré... Cet exemple de prière exaucée nétait-il pas à citer? Les Allemands ne pouvaient évidemment rester sousle coup de leur défaite. Ce ne fut cependant quassez tard,en juillet 1893, que M. von Scheele, gouverneur général,parut avec 500 Soudanais, encadrés par une vingtainedofficiers et sous-officiers européens. Tous les chefs dela montagne firent leur soumission, et la nouvelle orga-nisation du pays commença. Cependant Sina, le redoutable chef de Kibosho, quiavait voulu nous envoyer un peu tôt dans lautre monde,navait pas tardé à reconnaître sa méprise. Quand ilapprit que Foumba nous avait accueillis et quel lustre. Mgr R. de Courmotst VINGT-QUATRE ANS APRÈS 475 notre présence assurait à ce rival, il envoya message surmessage au P. Auguste, jusquà ce que, enfin, au moisde septembre 1893, cest-à-dire à la fin des guerres duTchaga, on allât planter la croix à lendroit même où notresang avait failli couler. Comme pour les autres fonda-tions, les missionnaires se firent suivre dune vingtainede jeunes chrétiens formés dans nos anciennes maisonsde Zanzibar et de Bagamoyo à divers métiers : la menui-serie, la charpente, la maçonnerie, les cultures. Avec eux,on sinstalla dans la forêt vierge qui entoure la montagnecomme dune immense ceinture, à une altitude de 2 à3000 mètres; et, deux mois après, on pouvait disposerde plus de 600 madriers et ZiOO planches. Une lettre decette époque nous donne dautres détails : « Pendant quelon soccupait de nous débiter du bois, là-haut, dautresde nos jeunes gens, sur lemplacement choisi, faisaientsauter les pierres volcaniques


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