. Les malheurs de Sophie . me de Réanpour savoir ce quelle désirait ; cétait pour lui direde préparer et de commencer un ouvrage pour So-phie. (( Elle aura bientôt quatre ans, dit Mme de Réan,il est temps quelle apprenne à travailler. LA BONNE. Mais quel ouvrage madame veut-elle que fasseune enfant si jeune? MADAME DE RÉAN. Préparez-lui une serviette à ourler, ou un mou-choir. » La bonne ne répondit rien, et sortit du salondassez mauvaise humeur. En entrant chez elle, elle vit Sophie qui man-geait encore. Le pot de crème était presque videet il manquait un énorme morceau de pain. « Ah ! mon Di


. Les malheurs de Sophie . me de Réanpour savoir ce quelle désirait ; cétait pour lui direde préparer et de commencer un ouvrage pour So-phie. (( Elle aura bientôt quatre ans, dit Mme de Réan,il est temps quelle apprenne à travailler. LA BONNE. Mais quel ouvrage madame veut-elle que fasseune enfant si jeune? MADAME DE RÉAN. Préparez-lui une serviette à ourler, ou un mou-choir. » La bonne ne répondit rien, et sortit du salondassez mauvaise humeur. En entrant chez elle, elle vit Sophie qui man-geait encore. Le pot de crème était presque videet il manquait un énorme morceau de pain. « Ah ! mon Dieu ! sécria-t-elle tout en préparantun ourlet pour Sophie, vous allez vous rendre ma-lade! Est-il possible que vous ayez avalé tout cela?Que dira votre maman, si elle vous voit souffrante?Vous allez me faire gronder ! SOPHIE. Soyez tranquille, ma bonne ; javais très grand-faim, et je ne serai pas malade. Cest si bon, lacrème et le pain tout chaud ! LA BONNE. Oui, mais cest bien lourd à lestomac. Dieu!. Le pot de ciènic (-tait presque vide. LES MALHEURS DE SOPHIE 83 quel énorme morceau de pain vous avez mangé!jai peur, très peur que vous ne soyez , rembrassant. Non, ma chère Lucie, soyez tranquille, je vousassure que je me porte très bien. » La bonne lui donna un petit mouchoir à ourleret lui dit de le porter à sa maman, qui voulait lafaire travailler. Sophie courut au salon où lattendait sa maman,et lui présenta le mouchoir. La maman montra àSophie comment il fallait piquer et tirer laiguille ;ce fut très mal fait pour commencer; mais, aprèsquelques points, elle fit assez bien et trouva quecétait très amusant de travailler. « Voulez-vous me permettre, maman, dit-elle,de montrer mon ouvrage à ma bonne? — Oui, tu peux y aller, et ensuite tu revien-dras ranger toutes tes affaires et jouer dans machambre. » Sophie courut chez sa bonne, qui fut fort éton-née de voir lourlet presque fini et si bien lui demanda avec i


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