. Gazette des beaux-arts . ellessont consciencieuses comme la jeunesse : Van Dyck navait pas alors autourde lui le groupe de collaborateurs qui donna plus tard à son atelier lecaractère dune usine. Il était naïf et convaincu. Cette manière italia-nisée nest certainement pas très personnelle, mais elle abonde en élé-gances heureuses, en colorations puissantes. A la fin de 1622, Van Dyck était à Rome. Il ny fut pas très bienaccueilli par les peintres de la colonie flamande, qui, grands amateurs desvins italiens, menaient une vie à la fois pauvre et joyeuse, faisaient dubruit le soir dans les rue


. Gazette des beaux-arts . ellessont consciencieuses comme la jeunesse : Van Dyck navait pas alors autourde lui le groupe de collaborateurs qui donna plus tard à son atelier lecaractère dune usine. Il était naïf et convaincu. Cette manière italia-nisée nest certainement pas très personnelle, mais elle abonde en élé-gances heureuses, en colorations puissantes. A la fin de 1622, Van Dyck était à Rome. Il ny fut pas très bienaccueilli par les peintres de la colonie flamande, qui, grands amateurs desvins italiens, menaient une vie à la fois pauvre et joyeuse, faisaient dubruit le soir dans les rues et distribuaient des gourmades aux citoyensinoffensifs. Van Dyck avait déjà le goût des élégances et shabillait volon-tiers comme un grand seigneur; il parut suspect à cette bande dedébraillés. Mais il trouva à Rome quelques protecteurs dimportance, entreautres le cardinal Bcntivoglio, qui, ayant été nonce à Bruxelles, navaitpas gardé un trop mauvais souvenir des Flamands. De là le fameux por-. A Van Dyck pinx. PORTRAIT DU CARDINAL GUIDO BENTIVOGLIO(Palais Pitii à Florence) Gazette des Beaux-Arts Imp. A. Quantin ANTOINE VAN DYCK. 511 Irait du palais Pitti, où Van Dyck a si bravement résolu le problème desrouges, puisquil a, sans tricher et presque sans rabattre le ton, noyé laviolence dans lharmonie. M. Guiffrey fait grand cas de ce portrait, et ila raison. Même au milieu des splendeurs qui lentourent au Pitti, lœuvregarde une séduction victorieuse et une fière prestance. : Caressée par unefine lumière, la tête du cardinal est étudiée avec un soin intelligent,laccent y est même plus intime que dans beaucoup des portraits que lemaître peindra plus tard. On comprend que Morin, qui dès 1623 a gravéle Bentivoglio en le réduisant aux proportions dun buste, ait répondu àun chef-dœuvre par un chef-dœuvre. Après un nouveau séjour à Gênes et une courte apparition en Sicile,Van Dyck songea au retour. Le li juillet 1625, il était à


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