. Les facâetieuses nuits du seigneur Strarapole. ère prend naissance,Et en bien peu de temps croist en telle puissanceQuelle seule nourrist toute grande famille. Sa maison est obscure et noire, mais gentille,Nette de toute ordure et chose qui offenseSa blanche pureté, qui onc ne se dispense(Ainsi que beaucoup font) de courir par la ville. Elle ne mange pain ny chair, ny aultre chose,Jamais dedans le lict son beau corps ne repose,Et dun manteau de lin tousjours elle est vestue. Elle croist dedans leau, et les poissons déteste;Sans son ayde et secours toute chose est moleste :Cest pourquoy


. Les facâetieuses nuits du seigneur Strarapole. ère prend naissance,Et en bien peu de temps croist en telle puissanceQuelle seule nourrist toute grande famille. Sa maison est obscure et noire, mais gentille,Nette de toute ordure et chose qui offenseSa blanche pureté, qui onc ne se dispense(Ainsi que beaucoup font) de courir par la ville. Elle ne mange pain ny chair, ny aultre chose,Jamais dedans le lict son beau corps ne repose,Et dun manteau de lin tousjours elle est vestue. Elle croist dedans leau, et les poissons déteste;Sans son ayde et secours toute chose est moleste :Cest pourquoy en tous lieux elle est la bien venue. Chacun print grand plaisir au récit de cet énigme;mais, pource quil fut entendu par la plus part desauditeurs, qui dirent quil ne [signifioit autre choseque la farine, ma Dame commanda au seigneurAnthoine du Moulin suyvre son reng recitant sa fable,lequel dict ainsi. FABLE IX. Philomene, estant mise en religion, devient malade, et, vi-sitée par les médecins et chirurgiens, est trouvée es gracieuses dames, les secrets de na-Uure sont tant grands et innumerabîes^quil ny a homme au monde qui les[puisse imaginer; et, à ce propos, jaydélibéré vous raconter un cas depuis nagueres ad-venu en ce païs. En Salerne, ville honorable et peuplée de bellesfemmes, estoit un bon père de famille, lequel avoitune fille en la fleur de sa beauté, et qui navoitencores attaint laage de dixsept ans, laquelle, àraison de ses belles perfections, estoit sollicitéedun monde de jeunes hommes qui la demandoienten mariage, qui fut cause que le père, craignantquil ne luy advînt ce quil ne desiroit, délibéra la FABLE IX 1^3 mettre au monastère Saint-Jory, assis en ladicteville, non à fin de la rendre religieuse professe,mais pour y estre nourrie avec les religieuses jus-ques à ce quil la voulust marier. Ceste fille, qui Philomene estoit nommée, estantdonc enfermée en ce convent, fut soudain saisiedune fièvre fort violante


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