Au Kilima-Ndjaro . onversation, qui promettait beau-coup, finit bientôt par devenir fatigante, écrasante, entre-coupée quelle est dinvocations perpétuelles quil lancevers le ciel en dévidant son chapelet, sans doute poursexcuser près de son patron de sentretenir si longtempsavec des Infidèles. Finalement, il nous quitte pour aller,dit-il, faire sa prière : il reviendra plus tard. Plus tard il revient en effet, quand il fait nuit. Lemalheureux! cest pour demander cette fois une caissede rhum. DE ZANZIBAR AU KILIMA NDJARO 61 « — Mais, Bohéro, Mohammed a défendu lusage de celiquide-là! « — Oui, m


Au Kilima-Ndjaro . onversation, qui promettait beau-coup, finit bientôt par devenir fatigante, écrasante, entre-coupée quelle est dinvocations perpétuelles quil lancevers le ciel en dévidant son chapelet, sans doute poursexcuser près de son patron de sentretenir si longtempsavec des Infidèles. Finalement, il nous quitte pour aller,dit-il, faire sa prière : il reviendra plus tard. Plus tard il revient en effet, quand il fait nuit. Lemalheureux! cest pour demander cette fois une caissede rhum. DE ZANZIBAR AU KILIMA NDJARO 61 « — Mais, Bohéro, Mohammed a défendu lusage de celiquide-là! « — Oui, mais si jen prends un peu — oh! bien rare-ment — ce nest pas comme liqueur, cest comme remède. Et il tousse énergiquement. « — Combien à la fois? « — Peut-être une demi-bouteille, une Nous renvoyons laffaire au lendemain, et, le lende-main, à notre grande satisfaction, nous prenons congé deMbaroukou, de Gassi, de Bohéro, de tout ce trou infectde négriers et de riy. [4. — Gassi. — Service de Mbaroukou. VI PLUS LOIN Un beau pays désert. — Attaqués par les Amazones. — Fourmis pays Voumba et ses palmiers. —Le puits du Diable. En sortant de Gassi, nous remontons clans le hautpays pour éviter les lagunes et les embouchures desrivières que nous aurions à traverser sur le littoral. Nousavons hâte aussi de revoir nos chers Digos. La contrée que nous parcourons est magnifique, faitede collines et de vallées, fertile, verdoyante, bien arrosée,couverte par endroits de grandes forêts, mais dépeupléépeuplée par qui? Par Mbaroukou. Cà et là quelques tourterelles1 font entendre leurs rou-coulements sur notre passage, étonnées de voir deshommes. Sans cloute, elles sont retenues dans ces soli-tudes par les épis de maïs et de sorgho qui poussentencore dans les champs abandonnés. Des perruchescriardes volent darbre en arbre. Des bandes de singes2vont à la rapine, mais on naperçoit pas de gibier


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