Oeuvres illustrées de George Sand . « Mon Dieu! mon Dieu! tu ne me parles pas, lu nemembrasses pas, lu ne me dis rien ! sécria madame Dei-marc en étreignant les genoux de Raymon contre sa poi-trine; lu ne peux donc pas? Le bonheur fait mal; il lue,je le sais bien ! Ah ! lu souffres, tu étouffes, je tai surpristrop brusquement! Essaie donc de me regarder; voiscomme je suis pâle, comme jai vieilli, comme jai souf-fert! .Mais ceil pour toi, el tu ne men aimeras quemieux! Dis-moi un mot, un seul, Raymon. â Je voudrais pleurer, dit Raymon dune voix étouffée. â Et moi au>si, dit-elle en co
Oeuvres illustrées de George Sand . « Mon Dieu! mon Dieu! tu ne me parles pas, lu nemembrasses pas, lu ne me dis rien ! sécria madame Dei-marc en étreignant les genoux de Raymon contre sa poi-trine; lu ne peux donc pas? Le bonheur fait mal; il lue,je le sais bien ! Ah ! lu souffres, tu étouffes, je tai surpristrop brusquement! Essaie donc de me regarder; voiscomme je suis pâle, comme jai vieilli, comme jai souf-fert! .Mais ceil pour toi, el tu ne men aimeras quemieux! Dis-moi un mot, un seul, Raymon. â Je voudrais pleurer, dit Raymon dune voix étouffée. â Et moi au>si, dit-elle en couvrant ses mains de bai-sers. Ah! oui, cela lerail du bien. Pleure, pleure doncdans mon sein, jessuierai tes btrmes avec mes baisers;je viens pour le donner du bonheur, pour être tout ce quetu voudras, la compagne, la senante ou La maî jai été bien cruelle, bien folle, bien égoïste; je laifait bien souffrir, et je nai pas voulu comprendre quejexigeais au delà de tes forces. Mais depuis jai réfléchi, Et Laure de Nangy (Page 7.î.) pt puisque tu ne crains pas de braver lopinion avec moi,je ncii plus le droit de te refuser aucun sacrifice. Disposede moi, de mon sang , de ma vie ; je suis à toi corps etâme. Jai fait trois mille lieues pour tappnrtenir, pourte dire cela; prends-moi, je suis ton bien, tu es monmaître. » Je ne sais quelle infernale idée traversa brusquementle cerveau de Raymon. 11 lira son visage de ses mainscontractées, et regarda Indiana avec un sang-froid dia-bolique ; puis un sourire terrible erra sur ses lèvres et fitétinceler ses yeux, car Indiana était encore belle. « Dabord il faut te cacher, lui dit-il en se levant. â Pourquoi me cacher ici? dit-elle; nes-tu pas lemaître de maccueillir et de me protéger, moi qui naiplus que toi sur la terre, et qui sans toi serais réduite à mendier sur la voie publique? Va, le monde même nepeut plus te faire
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