. Les malheurs de Sophie . heureusement;elle accourt, voit sur-le-champ ce qui est arrivé,arrache les souliers ©t les bas de Sophie, lui essuieles pieds et les jambes avec son tablier, la prenddans ses bras et lemporte à la maison. Au mo-ment où Sophie était rapportée dans sa chambre,Mme de Réan rentrait pour payer le marchand defleurs. « Quy a4»il donc? demanda Mme de Réan avecinquiétude. Tes-tu fait mal? Pourquoi es-tu nu-pieds? » Sophie, honteuse, ne répondait pas. La bonneraconta à la maman ce qui était arrivé, et commentSophie avait manqué davoir les jambes brûléespar la chaux. « Si je ne
. Les malheurs de Sophie . heureusement;elle accourt, voit sur-le-champ ce qui est arrivé,arrache les souliers ©t les bas de Sophie, lui essuieles pieds et les jambes avec son tablier, la prenddans ses bras et lemporte à la maison. Au mo-ment où Sophie était rapportée dans sa chambre,Mme de Réan rentrait pour payer le marchand defleurs. « Quy a4»il donc? demanda Mme de Réan avecinquiétude. Tes-tu fait mal? Pourquoi es-tu nu-pieds? » Sophie, honteuse, ne répondait pas. La bonneraconta à la maman ce qui était arrivé, et commentSophie avait manqué davoir les jambes brûléespar la chaux. « Si je ne métais pas trouvée tout près de lacour et si je nétais pas arrivée juste à temps, elleaurait eu les jambes dans le même état que montablier. Que madame voie comme il est brûlé parla chaux; il est plein de trous. » LES MALHEURS DE SOPHIE 25 Mme de Réan vit en effet que le tablier de labonne était perdu. Se tournant vers Sophie, eîie iuidit : « Mademoiselle, je devrais vous fouetter povn*. e/6telk votre désobéissance; mais le bon Dieu vous a déjàpunie par la frayeur que vous avez eue. Vousnaurez donc dautre punition que de me donner,pour racheter un tablier neuf à votre bonne, lapièce de cinq francs que vous avez dans votre 26 LES MALHEURS DE SOPHIE bourse et que vous gardiez pour vous amuser à lafête du village. » Sophie eut beau pleurer, demander grâce pour«a pièce de cinq francs, la maman la lui prit. Sophiese dit, tout en pleurant, quune autre fois elleécouterait sa maman, et nirait plus où elle nedevait pas aller. IV LES PETITS POISSONS Sophie était étourdie; elle faisait souvent sansy penser de mauvaises choses. Voici ce qui lui arriva un jour : Sa maman avait des petits poissons pas pluslongs quune épingle et pas plus gros quun tuyaude plume de pigeon. Mme de Réan aimait beau-coup ses petits poissons, qui vivaient dans unecuvette pleine deau au fond de laquelle il y avaitdu sable pour quils pussent sy enfoncer et sycach
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