. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. :Mais, comme vous fçavez, chacun à fa foiblelTe ;Demandez même au Roi ; la flâme loi fait Lion à ces mots demeure comme un Te. me ; Et réprimant fon couroux cette fois,Il ouvre feulement la griffe , & la referme : Clémence eft le don des grands Rois,Pour un moment la joye interrompueRevient bien-tôt;on boit fur nouveaux ès que la crainte eft difparuè ,Voilà tout de nouveau les Satyriques la poire & le fromage, (a) Vulcain fert à boire aux Dieux , dans lIliade. (/j) Hc^or fît trois fois le tour de Troye eu fuyant Achill


. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. :Mais, comme vous fçavez, chacun à fa foiblelTe ;Demandez même au Roi ; la flâme loi fait Lion à ces mots demeure comme un Te. me ; Et réprimant fon couroux cette fois,Il ouvre feulement la griffe , & la referme : Clémence eft le don des grands Rois,Pour un moment la joye interrompueRevient bien-tôt;on boit fur nouveaux ès que la crainte eft difparuè ,Voilà tout de nouveau les Satyriques la poire & le fromage, (a) Vulcain fert à boire aux Dieux , dans lIliade. (/j) Hc^or fît trois fois le tour de Troye eu fuyant Achille* Miij 270 tEuVRES BE M. DE LA MoTTE , Le Cerf crut avoir bien trouvéredire à lOurs : Mon Dieu le joli perfonnage ! Quil feroit beau ! que ceft ciomT^ageQuon ne lait pas tout à fait achevé ! LOurs nentend guère raillerie ;Sur le Railleur il fe jette en furie , Et vous létrangle bel &: le Lion TOurs neût pas le courage :Le Cerf par fon danger ne devint pas plus f?;ge; Les Lois ne profitent de L I V R E V. »7I LE RENARD PREDICATEUR. FABLE III I j A Morale fans doute eftlame de la Fable ; Ceft une fleur qui doit donner Ton fruit :Vous voulez feulement lire un conte agréable ;Sans le vouloir , vous allez être badine ; il parolt qu on ne fonge qu à plaire Et le jeu Te tourne en leç neût point voulu dun précepte févere ;Pour le prendre, il falloit trouver cet hameç ce ( cl Phrigien que lUnivers renomme ,Fut précepteur du genre *un Ledeur eft bien fous fa main !Il Tamufe en enfanf,mais pour en faire un ce bel art. Qua lenvi du premier Sélèvent de nouveaux Efopes,Cenfeurs réjouiiTans, & qui loin de crier Comme de chagrins Mifantropes,En nous réprimandant fe font remercier. Mais,fairons-nou5 des re/ies fù le conte Toit fait peur la moralité; Prenons fî iufte nos mefures,Que nous allions tout droit à notre vérité :Que le trait Toit vif j & quil frappe, {a] Efopt,


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