Oeuvres illustrées de George Sand . t,que je te connais bien , que je le rends un culte plus puret plus saint que jamais jeune fille nen rendit a sa ma-done ! Je voudrais être sûr que lu ne me crains plus, quetu mestimes autant que je le vénère; appuyé sur toncœur, je \oudrais vivre une heure de la vie des , Indiana, le veux-tu? Une heure, la première, la der-nière peut-être! a II est temps de mabsoudre , Indiana , de me rendrela confiance si cruellement ravie, si chèrement racheté pas contente de moi? dis, nai-je pas passé sixmois derrière ta chaise, bornant toutes mes volupt
Oeuvres illustrées de George Sand . t,que je te connais bien , que je le rends un culte plus puret plus saint que jamais jeune fille nen rendit a sa ma-done ! Je voudrais être sûr que lu ne me crains plus, quetu mestimes autant que je le vénère; appuyé sur toncœur, je \oudrais vivre une heure de la vie des , Indiana, le veux-tu? Une heure, la première, la der-nière peut-être! a II est temps de mabsoudre , Indiana , de me rendrela confiance si cruellement ravie, si chèrement racheté pas contente de moi? dis, nai-je pas passé sixmois derrière ta chaise, bornant toutes mes voluptés à re-garder ton cou de neige penché sur ton ouvrage, à tra-vers les boucles de tes cheveux noirs à respirer le parfumqui émane de toi et que mapportait vaguement lair dela croisée où tu tassieds? Tant de souniission ne méritedonc pas la récompense d un baiser? un baiser de «œur,si tu veux, un baiser au front. Je resterai fidèle à nosconventions, je te le jure. Je ne demanderai Mais r INDIANA. a. r JOHANNOT-^^ .H^DÈL^VILLE SC Indiana tremblait de tous ses membres. (Page 44i) quoi! cruelle, ne veux-tu rien maccorder? Est-ce doncde toi-même que tu as peur? » Madame Delmare monta dans sa chambre pour lire cettelettre ; elle y répondit sur-le-champ, et glissa la réponseavec une clef du parc quil connaissait trop bien. 0 Moi, le craindre, Raymon ! Oh ! non, pas à pré sais trop comme tu maimos, jy crois avec trop donc, je ne me crains pas non plus; si je taimaismoins, je serais peut-être moins calme; mais je taimecomme tu ne le sais pas loi-mê Partez dici de bonneheure, afin dôter toute défiance à Ralph. Revenez à mi-nuit; vous connaissez le parc et la maison ; voici la clefde la petite porte, refermez-la sur vous. » Cette confiance ingénue et généreuse fit rougir Ray-mon; il avait cherché à linspirer avec lintention denabuser; il avait compté sur la nuit, sur loccasion , sur ledanger. Si Indiana ava
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