. Oeuvres completes de Rousseau . de cecott; cherchons de ce côté. 6o EMILE. JEAN-JACQUES. Vous pouvez avoir raison ; prenons cesentier à travers le bois. Emile , frappant des mains et poussant uncri de joie : Ah ! je vois Montmorenci ! le voilà toutdevant nous, tout à découvert. Allons dé-jeûner, allons dîner; courons vite: Tastro-nomie est bonne à quelque chose. Prenez garde que, sil ne dit pas cettedernière phrase, il la pensera; peu im-porte , pourvu que ce ne soit pas moi quila dise. Or soyez sur quil noubliera de savie la leçon de cette journée-, au lieu que,si je navois fait que lu


. Oeuvres completes de Rousseau . de cecott; cherchons de ce côté. 6o EMILE. JEAN-JACQUES. Vous pouvez avoir raison ; prenons cesentier à travers le bois. Emile , frappant des mains et poussant uncri de joie : Ah ! je vois Montmorenci ! le voilà toutdevant nous, tout à découvert. Allons dé-jeûner, allons dîner; courons vite: Tastro-nomie est bonne à quelque chose. Prenez garde que, sil ne dit pas cettedernière phrase, il la pensera; peu im-porte , pourvu que ce ne soit pas moi quila dise. Or soyez sur quil noubliera de savie la leçon de cette journée-, au lieu que,si je navois fait que lui supposer tout celadans sa chambre , mon discours eût étéoubhé dès le lendemain. Il faut parler tantquon peut par les actions, et ne dire quece quon ne sauroit faire. Le lecteur ne sattend pas que je le mé-prise assez pour lui donner un exemplesur chaque espèce détude : mais, de quoiquil soit question, je ne puis trop exlior-ter le gouverneur à bien mesurer sa preuvesur la capacité de lélevé; car, encore un». /.U. /Iforcau if feime,If, jjf. Ponce, t^ai/e. L I V R K II T. 61 fois, le mal n est pas dans ce quil nen-tend point, mais dans ce quil croit en-tendre. Je me souviens que, voulant donneraun enfant du goût pour la chymie^, aprèslui avoir montré plusieurs précipitationsmétalliques, je lui expliquois comment sefaisoit Tencre. Je lui disois que sa noir-ceur ne venoit que dun fer très divisé ,détaché du vitriol et précipité par une li-queur alkaline. Au milieu de ma docteexplication, le petit traître marrêta toutcourt avec ma question que je lui avoisapprise : me voilà fort embarrassé. Après avoir un peu rêvé je pris monparti. Jenvoyai cliercher du vin dans lacave du maître de la maison, et d autre vinà huit sous chez un marchand de vin. Jepris dans un petit flacon de la dissolutiondalkali fixe , puis , ayant devant moi dansdeux verres de ces deux différens vins (a),je lui parlai ainsi : *( a ) A chaque explication quon veut donn


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