Gazette des beaux-arts . on ait pu de notre temps en tirer un si charmant a consisté à ne pas essayer une restauration impossible, et legoût à ne la pas laisserdésirer. Restaurer Anet au delà de ce quon a fait,ceût été détruire par ce quon eût ajouté le peu qui en était resté;ceût été étouffer le blé sous livraie. Quimaginer pour combler lesvides, pour cacher les ravages, pour relier des fragments désunis?Quelque chose de très-simple, mais quil fallait trouver : le luxe élégantdes fleurs. Et que ce fut bien réussi! Dans les fossés, sur les ter-rasses, aux pans des murailles, près


Gazette des beaux-arts . on ait pu de notre temps en tirer un si charmant a consisté à ne pas essayer une restauration impossible, et legoût à ne la pas laisserdésirer. Restaurer Anet au delà de ce quon a fait,ceût été détruire par ce quon eût ajouté le peu qui en était resté;ceût été étouffer le blé sous livraie. Quimaginer pour combler lesvides, pour cacher les ravages, pour relier des fragments désunis?Quelque chose de très-simple, mais quil fallait trouver : le luxe élégantdes fleurs. Et que ce fut bien réussi! Dans les fossés, sur les ter-rasses, aux pans des murailles, près des stylobates, au long des rampesde pierre, fleurs vives ou plantes verdoyantes, élancées ou rampantes,choisies avec réflexion, placées à propos, prodiguées sans excès : riennest plus charmant quune ruine ainsi fêtée, et celui qui fit preuve desoins si délicats eût certainement mérité de posséder dans tout sonéclat le château qui avait été la demeure de Diane. BARBET DE RECHERCHES LHISTOIRE DE LORFEVRERIE FRANÇAISE DIX-SEPTIEME SIÈCLE1 Lorsquon se demande quel pouvait être le style de lorfèvrerie aucommencement du règne de Louis XIII, la première pensée qui se pré-sente à lesprit, cest de chercher des termes de comparaison dans lesœuvres darchitecture, de statuaire et de peinture sur lesquelles le goûtde cette époque a le mieux imprimé son cachet. On songe involontaire-ment à Salomon de Brosse, à Jacques Sarrazin, à Simon Youet, et, enprenant pour point de départ de ses déductions la manière bien connuede ces maîtres, on croit entrevoir la loi qui présidait aux créations desorfèvres et des joailliers. Nous ne voudrions pas contester la légitimitédun raisonnement que nous avons fait nous-même, avant détudier deprès les monuments et les textes; mais nous devons mettre le curieux engarde contre les dangers dune assimilation trop absolue entre des artsqui, sans doute, vécurent en bonne harmonie, mais


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