Le Monde moderne . vieux Cor-neille, jus(pià Horace même ])oiir trou-ver une audace aussi belle. » Non omnismoriar, je ne mourrai ])as tout entier »sécriait le poète latin. Lécri\ain du Ciddisait à une grande dame dont il étaitépris, et qui lui résistait : Cependant, jai quelques charmesQui sont assez éclatants,Pour navoir pas trop dalarmesDe ces du en avez quon adore,Miis ceux que vous mcprisczpourraient bien Jurer encore,Quand les vôtres seront usé pourraient sauver la gloireDes yeux qui me semblent doux,Et dans milli ans faire croireCe quil me plaira de c


Le Monde moderne . vieux Cor-neille, jus(pià Horace même ])oiir trou-ver une audace aussi belle. » Non omnismoriar, je ne mourrai ])as tout entier »sécriait le poète latin. Lécri\ain du Ciddisait à une grande dame dont il étaitépris, et qui lui résistait : Cependant, jai quelques charmesQui sont assez éclatants,Pour navoir pas trop dalarmesDe ces du en avez quon adore,Miis ceux que vous mcprisczpourraient bien Jurer encore,Quand les vôtres seront usé pourraient sauver la gloireDes yeux qui me semblent doux,Et dans milli ans faire croireCe quil me plaira de cette race nouvelleOù jaurai quelque ne passerez pour belle,Quautant que je laurai dit. Lamartine, dans la troisième Médita-tion, A HIvire, exprime nu sentimentanalogue : il y ai)])orte même un tonémouvant daffirmation sereine, inconnujusipià lui. 11 pose, au début de sonpoème, le principe cpiil va développer :ai)rès avoir évocpié le somenirdllorace. I. A MU LU DANS Cest à la suite du piirtage que le père de Lamartine fit de ses biens à ses six enfants, que le poète devint pro-priétaire de la terre de Milly (Saone-et-Loire) en 1830. Pressé par la nécessité, le cœur navré, il fut obligé de lavendre eu 1860. Cette terre lui fut payée 500 000 francs. Lamartine a immortalisé ce domaine dans sa deuxième Harmonie, qui porte ce titre ; Millt/ ou la Terre na lu ces vers admirables ? Voilà le banc rustique o(i sasseyait mon père,La salle où résonnait sa voix mâle et sévè les pasteurs assis sur leurs socs renversés,Lui comptaient les sillons par chaque heure tracé En teiTuinant son poème, Lamartine nous émeut jtpera, et cette crainte lui arrache les cris les plus humains qui aient retenti sur sa I; Toilà la place vide où ma mère à toute heureAu plus léger soupir sortait de sa , nous faisant porter ou la laine ou le pain,Vètissait lindigence ou nourrissait la faim ! lar 13. Il


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