. Lettres d'un François. npareil dédntérefiement ne peut que fairehonneur à la mémoire de Balle , & cetteoffre au contraire femble plus marquerla vanité que la générofité de cet An-glois. A tous ces égards ne prenons pas lesAngloîs pour nos Maîtres. Il eft bienvrai quils font plus hardis, plus durs,plus forts peut-être que nous dans leursSatires , & je doute que nous devionsleur envier cet avantage ; mais ils nefont pas moins exceffifs dans leurs Pa-négyriques. Ces efpéces de tribut queTon paye à lAmitié , à lEflime ou àla Reconnoiffance , devroient être pe-fés finon au poids de la Vérité , du


. Lettres d'un François. npareil dédntérefiement ne peut que fairehonneur à la mémoire de Balle , & cetteoffre au contraire femble plus marquerla vanité que la générofité de cet An-glois. A tous ces égards ne prenons pas lesAngloîs pour nos Maîtres. Il eft bienvrai quils font plus hardis, plus durs,plus forts peut-être que nous dans leursSatires , & je doute que nous devionsleur envier cet avantage ; mais ils nefont pas moins exceffifs dans leurs Pa-négyriques. Ces efpéces de tribut queTon paye à lAmitié , à lEflime ou àla Reconnoiffance , devroient être pe-fés finon au poids de la Vérité , dumoins à celui de la vraifembîance. LesLouanges outrées ne font que rendreÏGïas IL H ^o Lettres ridicules & celui qui les donne, & celui qui les reçoit. Jai rhonneur dêtre, MONSIJEUR LE Duc , yotre très-humble, &Cf. bun François» 51 LETTRE XLI. A Monfieur De Bu ffo ns. De Stamrord, &c, MONSIEUR, JAurai du plaifir à vous fatisfaire & àvous entretenir aujourdhui du goûtquont les Anglois pour le Jardinage &les Plantations, & des merveilleux effetsque ce goût a produit dans leur Pays. Jene vous dirai rien de leur habileté en cegenre , vous la connoiiTez mieux quemoi, & vous-même vous poffédez fi bientout ce qui regarde le foin des Jardins &la Culture des Arbres, que vous êtes enétat den donner des Leçons aux Angloismême. La fagacité de votre efprit vousa fait découvrir de bonne-heure ce queles autres napprennent que de Texpé-rience : dès Tâge le plus tendre vousvous êtes livré à un goût qui neft com-munément que le fruit de la vieilleffe. Etquel autre avant vous sefl jamais aviféde planter à dix-huit ans l En Angleterre Hij Ci Lettres même où lon a tout effayé , tout tenté,perfonne a-t-il eu le courage de deflinercent Arpens de fes Terres à faire


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