. Gazette des beaux-arts . rts des mouvements. Je compte trois chiroman-ciennes au Louvre, une de Valentin, une du Garavage et une de Man-fredi. Dans le tableau de Valentin (n° 588) la sorcière tient du bout desdoigts la main du patient et y lit lavenir avec un grand sérieux. Il y adans toute lallure du soldat qui consulte une hésitation et un émoibien rendus. Sil navait honte, il retirerait sa main, que la bohémienneretient. Dans le tableau de Garavage (n° 33) ce sont les monts de lamain quétudie la diseuse de bonne aventure, et dans celui de Man- PROMENADES AU LOUVRE. 175 fredi (n» 247) ce s


. Gazette des beaux-arts . rts des mouvements. Je compte trois chiroman-ciennes au Louvre, une de Valentin, une du Garavage et une de Man-fredi. Dans le tableau de Valentin (n° 588) la sorcière tient du bout desdoigts la main du patient et y lit lavenir avec un grand sérieux. Il y adans toute lallure du soldat qui consulte une hésitation et un émoibien rendus. Sil navait honte, il retirerait sa main, que la bohémienneretient. Dans le tableau de Garavage (n° 33) ce sont les monts de lamain quétudie la diseuse de bonne aventure, et dans celui de Man- PROMENADES AU LOUVRE. 175 fredi (n» 247) ce sont les lignes. II y a un air de famille dans ces troistoiles, car Valentin et Manfredi imitèrent le Garavage, et elles formentun cours de chiromancie. Il est intéressant de comparer la main quisoffre à Texamen, timide ou audacieuse, avec la main qui offre telle quecelle du militaire de Terburg. Leur état et leur aspect extérieurs sontles mêmes, et cependant létat intérieur est tout autre. Mais là LA VIERGE DOULOUREUSE, daPRÈS LE CHRIST EN CROIX DE RUBENS. ainsi quen tant dautres circonstances, le geste en lui-même ne se diffé-rencie pas. Il a fallu lexpression des alentours, il a fallu faire jouerle corps entier, comme la cherché Valentin, pour rendre sensible danslallure de la main même, limpression danxiété, de trouble quéprouventla plupart du temps ceux qui ont rencontre avec les sorciers. Puisque nous en sommes au jeu spécial des mains, je marrêterai àHolbein, qui en a étonnamment compris la vie. Peu de peintures me 176. GAZETTE DES BEAUX-ARTS. frappent autant que son vieil archevêque de Ganterbury, chargé dans etentrant déjà dans la postérité. Les mains de ce Guillaume Warham sontextraordinairement solennelles, mains de vieillard qui ont beaucoupmanié dafïaires, mains fatiguées, lassées, usées, maintenant presque


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