Revue pittoresque : musée littéraire . re fois, au-dessus des noyers dela ferme, le toit bleu de la maison du notaire,éleva ses yeux mouillés au ciel , et murmurain appuyant sa main sur son cœur : Adieu ! adieu 1CcpeudanI, le jour des noces, tout nalla point \ DE LA .MAIKJLISE. 143 au gré du député, de sa femme et de sa tille. Eu-gène Aubert partit dès laube el ne revint pas. Ouélail-il allé ? Sans doute sur les traces dÉlé Desmont prévit en homme sagace que, pourla célébration dudit mariage, il ne manquerait quele mari. Une lettre qui lui fut remise par un garJecliampêlre ne lui lais


Revue pittoresque : musée littéraire . re fois, au-dessus des noyers dela ferme, le toit bleu de la maison du notaire,éleva ses yeux mouillés au ciel , et murmurain appuyant sa main sur son cœur : Adieu ! adieu 1CcpeudanI, le jour des noces, tout nalla point \ DE LA .MAIKJLISE. 143 au gré du député, de sa femme et de sa tille. Eu-gène Aubert partit dès laube el ne revint pas. Ouélail-il allé ? Sans doute sur les traces dÉlé Desmont prévit en homme sagace que, pourla célébration dudit mariage, il ne manquerait quele mari. Une lettre qui lui fut remise par un garJecliampêlre ne lui laissa plus de doute sur ce cha-pitre. Eugène partait sans retour; il donnailuupou\oir sous seing privé pour céder à un autre lé-lude maudite. Aprèsa\oir lu cette lettre, M. Desmontcourut il la chambre de sa lille, (jui essayait devantune Psyché le voile et le bouiiuel de la mariée. — Ma pauvre Arlémise, tu es malade; lu vas tecoucher en attendant le médecin. Il sortit par la ville dun air effaré. — Ma lille. est malade, disait-il à tous venants, je ne puis lamarier aujourdhui. — Quand la marierez-vousdonc lui demanda malicieusement son adjoint,qui déjà avait revêtu lécharpe tricolore. Maintenant, si vous voulez rejoindre EugèneAubert, vous suivrez celle route où déjà vous avezvu séloigner la Iriste Éléonore. La roule est om-bragée; là-bas, au bord de létang, nest-ce pas elle qui sassied sur les feuilles sèches? Elle inclineson front pensif, elle cherche encore limage dunbonheur évanoui. Qui donc vient iuterrom|ire sarêverie? Vous avez reconnu Eugène Aubert, carquel autre que lui se jetterait ainsi à ses pieds lesbras ouverts? quel autre que lui entraînerait avecivresse Eléonore souriante et déjà consolée? 10 VOYAGE A VENISE. m. VENISE IL V A CENT ANS. Il y a trois cents ans, on ne shabillait pas tousles jours à Venise, voyez plutôt les courtisanes duTitien ; il y a deux cents ans, on sy habillaitavec un luxe inouï, dem


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