Revue pittoresque : musée littéraire . lèvres profanesencore, mais déjà purifiées. Ils sembrassèrent avec eflusion ; ils se pressè-rent la main et semblèrent se dire du regard : —Compte sur moi, comme aux beaux jours de noiremariage. Te souviens tu du cuntrat de mariage! f,e pauvre uotairo était de si bonne foi, quil TOREsoun:. alla prendre dans sa bibliollièqtie un bouquet fanédont il aimait a respirer, dans ses mauvais jours,le parfum vieilli, mais pourtant doux encore. —Garde ce bouquet, ma pauvre Lucile, ce bouquetprofane qui est le plus coupable. Cest tout ce quejai de Cécile. M. Deligny


Revue pittoresque : musée littéraire . lèvres profanesencore, mais déjà purifiées. Ils sembrassèrent avec eflusion ; ils se pressè-rent la main et semblèrent se dire du regard : —Compte sur moi, comme aux beaux jours de noiremariage. Te souviens tu du cuntrat de mariage! f,e pauvre uotairo était de si bonne foi, quil TOREsoun:. alla prendre dans sa bibliollièqtie un bouquet fanédont il aimait a respirer, dans ses mauvais jours,le parfum vieilli, mais pourtant doux encore. —Garde ce bouquet, ma pauvre Lucile, ce bouquetprofane qui est le plus coupable. Cest tout ce quejai de Cécile. M. Deligny raconta comment les trois filles ducabaretier sétaient poursuivies pour un bouquet deviolettes, comment il avait défendu Cécile sans son-ger à se défendre de ses attraits et de ses séduc-tions. Madamenelignv prit en soupirantic bouquet,ce bouquet fatal qui devenait un gage précieux doréconciliation. Hélas! le soir même, le notaire sedégageait déjà de ce contrat solennel que les angesavaient dû M n-icm et Mulnme Delignv a eui contrat it m V. Le soir, M. Deligny alla au pavillon dans le des-sein de briser à jamais avec Cécile. Klle se fillongtemps attendre. Le croirait-on ? M. Delignyétait si bien accoutumé à la voir se glisser commeune ombre dans lenclos voisin, a la voir sélancer(?omme un oiseau dans lescalier en spirale dupavillon, enfin a la voir sappuyer indolemmentsur son épaule, quil sentit un vide en ne la voyantpas. Il aimait sa femme, mais bêlas! il aimaitCécile. Kllc vint enfin; mais, ce soir-là, elle marchaitlentrment, comme une amante qui séloigne pourla dernière fois du lieu du rendez-vous. Elle ar-ri\a au pavillon toute désolée, avec un éclair decolère dans les yeux. Elle sassit en silence surun petit canapé, et sembla attendre les du notaire. — Quy a-l-il donc? demanda M. Deligny. — Il y a que votre femme, monsieur, est alléedire à mon père que je suis votre maîtresse, et celaau m


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