. Les etoiles; derniere feerie . rien dansce monde, on copie. Au reste, on ne craint jamais de séga-rer lorsquon prend ses exemples dans le ciel. Les quatre lunes reprirent leurs nuages et réfléchirent surcette haute moralité, tombée de la bouche de madame Des-buissons. A cette heure, les lunes continuent le même service; lajeune veuve attend cet hiver pour élever une delles à ladignité de soleil. Le jeune narrateur, Octave de Nizier, inclina la tête etbut un verre deau sucrée comme un véritable orateur fran-çais. Leau sucrée nétait pas connue de Démosthènes et deCicéron ; aussi nous les regar


. Les etoiles; derniere feerie . rien dansce monde, on copie. Au reste, on ne craint jamais de séga-rer lorsquon prend ses exemples dans le ciel. Les quatre lunes reprirent leurs nuages et réfléchirent surcette haute moralité, tombée de la bouche de madame Des-buissons. A cette heure, les lunes continuent le même service; lajeune veuve attend cet hiver pour élever une delles à ladignité de soleil. Le jeune narrateur, Octave de Nizier, inclina la tête etbut un verre deau sucrée comme un véritable orateur fran-çais. Leau sucrée nétait pas connue de Démosthènes et deCicéron ; aussi nous les regardons comme incomplets. — Voilà en effet une histoire morale, dit la comtesse deSaverny. A la bonne heure ! Jaime mieux cela quun contede revenant. — Modérez votre enthousiasme, madame, dit le comtede Saverny; jai le bonheur dêtre encore vivant, dêtrejeune, de me porter fort bien, et je reculerai votre veuvagetrès-loin. Vous attendrez longtemps pour passer à létat deplanète, comme madame yj^E [p[L$\KlÉTiE ei se» S^TELOTTIES C de CONETEdileur ET SES SATELLITES. 157 — Voilà les maris ! dit la comtesse en riant ; on ne peutdonner le moindre éloge à une histoire de veuve, sansexciter leur colère. Donnez-moi votre main, monsieur deSaverny, et laissons mes futures lunes dans leur berceau. — Dans leur néant, vous voulez sans doute dire, ma-dame ? — Dans leur néant, soit, puisque vous êtes jaloux demes adorateurs au Un météore, ou pour mieux dire une fusée céleste, nom-mée étoile filante, interrompit le badinage conjugal du comteet de la comtesse de Saverny. Cet incident lumineux donnaprétexte à un entretien scientifique qui prit une tournuresérieuse et alarmante pour madame de Saverny. — Ah ! mon Dieu ! sécria-t-elle ; je crois que nous de-venons graves. Pas de gravité, je vous prie, messieurs!ou je me couvre en signe de détresse, et je vous donne uncongé de six mois ! Cette menace mit en déroute la


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